Les Libériens vont aux urnes aujourd'hui pour faire leur choix entre une ancienne star de football, une ancienne dirigeante de la Banque mondiale, des chefs de guerre et des hommes d'affaires, qui promettent tous de reconstruire leur pays détruit par une atroce guerre civile et de le sortir de son effrayante pauvreté. La campagne électorale s'est officiellement achevée dimanche dernier par une tournée des églises de Monrovia par la plupart des 22 candidats qui espèrent faire pencher de leur côté les indécis parmi les quelque 1,3 millions d'électeurs inscrits dans ce pays ouest-africain de 3 millions d'habitants. Le scrutin présidentiel ainsi que législatif, qui fait suite à un accord signé par les 3 factions libériennes en août 2003 devrait servir à tourner la page de la mauvaise gouvernance et de conflits récurrents qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et privé le pays de centaines de millions de dollars de revenus. La campagne électorale s'est déroulée pacifiquement dans ce pays dont la sécurité est assurée par 15 000 Casques bleus depuis octobre 2003, incitant les observateurs internationaux à estimer que le pays est réellement sur la voie de la réconciliation et de la paix. 5 candidats sur les 22 déclarés sont considérés comme des postulants sérieux pour succéder au président de transition Gyude Bryant, aux commandes depuis la fin de la guerre civile. En tête des sondages d'opinion publiés ces derniers jours figurent systématiquement l'ancienne vedette du football George Weah et une figure de la politique locale, Ellen Johnson Sirleaf.