Il ne se passe, visiblement, pas une marche du mouvement populaire sans que les services de sécurité procèdent à des arrestations parmi les manifestants. En effet, plusieurs citoyens ont été arrêtés lors de la marche de vendredi dernier à Alger. Il s'agit de Kamel Derriche, de Bilal Chache, de Karim Athmane et de Nacer Meghnine, président de l'association SOS Bab El-Oued. Placés en garde à vue, ils seront présentés devant le procureur du tribunal Sidi M'hamed d'Alger, aujourd'hui, indique le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Selon le Comité, les services de police ont procédé, dans la soirée de vendredi à samedi, à une perquisition au siège de l'association SOS Bab El-Oued en présence du président Nacer Meghnine, qui avait été arrêté lors de la marche. Durant la même journée, un enseignant à l'université de Bab Ezzouar, Mehana Abdesselam, en l'occurrence, a également été interpellé, avant d'être relâché. Selon des informations, le professeur de physique nucléaire à l'USTHB est convoqué pour se présenter devant le procureur du tribunal Sidi M'hamed d'Alger, demain, lundi. À Oued Souf, plusieurs manifestants ont été aussi interpellés avant d'êtres relâchés. Il s'agit, selon le CNLD, de Youcef Canadaa, Ali Bekicha, Saâd Haddad, Tarek Bessous, Sofiane Boukendi. Dans d'autres wilayas du pays, notamment à l'Ouest, les services de sécurité ont tenté d'empêcher les marches hebdomadaires du mouvement populaire. Idem à Batna où la police a cédé difficilement devant la témérité des manifestants qui ont pu, après un long bras de fer avec la police, marcher dans les rues de la ville. À noter que les détenus, qui ont entamé au début du mois une grève de la faim pour contester leur détention, poursuivent toujours leur action. Au nombre de 23 détenus, ils en sont à leur 10e jour de grève de la faim à la prison d'El-Harrach. Il s'agit d'Abdelhak Ben Rahmani, dit Merouane, Talhi Saïd, dit Zinou, Slimane Hocine, Abdelli Zouhir Abdeldjalil, Ahmed Betrouni, Walid Oudjit, Agoumadz Bachir, Menkhel Mohamed Lamine, Salah Abdelhakim, Malek Abdelhalim, Adel Bensaada, Ahmed Ouakli, Omar Lerari, Lotfi Bouguerra, Benameur Belkacem Rachid, Ali Senouci, Fatehi Diyaoui, Ahmed Lakhdari, Lounes Boutankikt, Zakaria Metidji, Taâzibt Abdelkayoum, Aïmad Guendoul, Mohamed Selmane. À noter, par ailleurs, que le procès des 9 militants de Béjaïa est renvoyé au 6 mai 2021, alors qu'il était initialement programmé pour le 15 avril. Ce procès a déjà été renvoyé à plusieurs reprises. La plupart des prévenus sont étudiants. Ces manifestants ont été arrêtés, pour rappel, en 2016, lors d'un sit-in de soutien au défunt Dr Kameleddine Fekhar, organisé pour marquer la Journée mondiale des droits de l'Homme. L'affaire rebondit quatre ans plus tard avec la convocation des personnes arrêtées pour le 31 décembre dernier. Elles sont accusées d'atteinte à l'unité nationale et attroupement non armé. Il s'agit de Bouchalal Zahir, Mansouri Djamel, Hamchache Riad, Ouahioune Larbi, Abderezak Yacine, Harour Djamel, Djenadi Farid, Bousaïd Lahcen et Ouaïssa Abderezak. M. Mouloudj