Le redressement des indicateurs financiers du groupe Sonatrach reste fragile en raison de l'instabilité de la conjoncture pétrolière. La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a réalisé, au premier trimestre 2021, un chiffre d'affaires de 6,8 milliards de dollars. Quant à la production, elle s'est établie à "46,7 millions de tonnes équivalent pétrole, dont 24 millions de tonnes destinées à l'exportation, le reste étant vendu sur le marché intérieur". Ces chiffres ont été fournis par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de son passage hier à la radio nationale. Ces résultats constituent, selon ses propos, de "bons indicateurs et un signe encourageant pour l'atteinte des objectifs visés en 2021, compte tenu de la reprise des cours du pétrole, fût-elle très légère, par rapport à la même période de l'année écoulée". Arkab se montre ainsi optimiste dans une conjoncture pétrolière pourtant toujours dégradée et face à laquelle, le redressement des indicateurs de conjoncture à l'échelle de Sonatrach semble encore vulnérable. Tout le monde sait que le marché pétrolier est fortement impacté par la pandémie de coronavirus. Et, qu'il ne s'en remet pas en quelques mois. Sonatrach doit toujours composer avec les répercussions de la crise pétrolière et veiller à ce que la production des hydrocarbures satisfasse les besoins nationaux et qu'elle lui permette de tenir ses engagements contractuels vis-à-vis de ses clients. Cependant, dans ce contexte morose, la compagnie nationale des hydrocarbures est parvenue à relever le niveau de ses exportations gazières, lesquelles ont, en effet, marqué une "nette tendance à la hausse au premier trimestre 2021", conséquemment à "l'augmentation de la production et de la demande en gaz de ses clients", selon un communiqué diffusé, cette semaine. "En dépit d'un contexte particulier lié à la prolongation de la pandémie de Covid-19, Sonatrach, y est-il détaillé, a enregistré un bond appréciable de ses exportations gazières durant le premier trimestre 2021 grâce à une hausse de la production, combinée au renforcement de la demande de ses clients". Mohamed Arkab a également affirmé que la demande de gaz a augmenté au premier trimestre de l'année en cours, en raison de "la vague de froid qui a balayé les pays du sud de l'Europe en particulier (...)". Une tendance à l'amélioration est effectivement observée sur le marché international du gaz, avec des prix relativement élevés, au premier trimestre 2021, selon le dernier rapport de Cedigaz, un organisme internationale spécialisée dans la collecte et l'analyse de données sur le gaz. Ainsi, à la mi-janvier, les prix sur le marché spot (libre) en Asie se sont envolés à "des niveaux historiques (30 dollars le million de BTU)". Le prix spot européen a également flambé en début d'année, atteignant un pic de "9 dollars le million BTU, le 12 janvier dernier, son plus haut niveau depuis décembre 2019". Pour mémoire, l'année dernière, les prix du gaz étaient au plus bas, notamment en Europe où le prix spot était tombé à 1 dollar le million de BTU. Le rapport en question relève, en outre, que "les prix des contrats long terme indexés aux prix du pétrole se sont également redressés".