Hafid Benhadria, hirakiste connu à Oran, a comparu hier devant le tribunal d'Oran pour répondre du chef d'accusation d'incitation à attroupement à l'occasion d'un sit-in de protestation qu'il avait tenu sur la place d'Armes en novembre dernier. Hafid avait été interpellé en milieu d'après-midi du vendredi 6 novembre 2020 alors qu'il avait bravé l'interdit et "fait son Hirak" en brandissant un portrait d'Abdellah Benaoum (détenu à la prison de Relizane, ndlr) et une pancarte de revendication. Emmené au siège de la sûreté de wilaya, il a été entendu sur PV avant d'être relâché quelques heures plus tard. Hier, à la barre, le hirakiste a rejeté l'accusation qui pesait sur lui en revendiquant son droit de manifester pacifiquement et d'exprimer son opinion. Au parquet qui a requis la peine d'une année de prison ferme assortie d'une amende, le collectif de défense a rétorqué que Hafid Benhadria avait exercé un droit légitime, garanti par la Constitution, aucune loi n'interdisant aux Algériens d'exprimer leur opinion dans la rue tant que leur action n'abandonnait pas son caractère pacifique. Le verdict a été mis en délibéré et devrait être prononcé le 23 mai prochain.