Les syndicats indépendants du secteur de l'éducation ont observé, ce mercredi, un sit-in devant le siège de l'annexe du ministère de l'éducation nationale, sise aux Ruisseaux, à Alger pour réclamer l'assainissement de la situation dans le secteur et la prise en charge des revendications des travailleurs. Les protestataires ont mis en avant la revalorisation des salaires, la révision du point indiciaire qui est actuellement à 45 DA, la retraite anticipée et le classement du métier de l'enseignement dans la catégorie des métiers pénibles. Encerclés par un important dispositif policier déployé pour la circonstance, les enseignants ont dénoncé le communiqué publié hier par le ministère de l'Education, et qui a considéré « illégale » leur action de protestation. La tutelle avait ainsi « enregistré avec regret, étonnement et mécontentement ce genre d'appels, lesquels sont un dépassement flagrant et une violation de tous les cadres juridiques ». Présent sur place, le président du bureau national de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) Sadek Dziri, s'est dit très « déçu » par la réaction du département de Mohamed Ouadjaout. « Le ministère de l'éducation, et pour la première fois dans l'histoire du secteur, nous a interdit de faire un sit-in pour nous exprimer ». Et de marteler : « personne ne pourrait nous donner de leçons de nationalisme, c'est nous qui l'enseignons à nos enfants ».