Alors que les pénuries d'eau font l'actualité dans le pays à cause de la sécheresse qui frappe certaines régions, à Jijel l'eau ne manque pas. La ressource est disponible, mais souvent elle est mal gérée. C'est à cette contrainte que les responsables des services concernés sont confrontés et surtout appelés à remédier pour en finir avec le gaspillage de l'eau. Alors que cette ressource a longtemps fait défaut de par la faiblesse des capacités de pompage et de stockage, des projets ont été mis en place, permettant d'améliorer les dotations en eau distribuées à la population. Au-delà du problème qui reste soulevé avec acuité dans les zones montagneuses, confrontées à une sévère crise de l'eau, dans les grandes agglomérations, en revanche, il y a de l'eau mais cette ressource est gaspillée dans des fuites qui se sont intensifiées depuis l'inauguration récente de certains projets. Le problème est déploré dans la commune d'El-Milia qui, faute d'un réseau d'AEP fiable, laisse partir dans la nature et quotidiennement de grandes quantités d'eau. "C'est du gaspillage", s'offusque-t-on à la vue de ces torrents inondant la ville. Devenue la plus grande source du gaspillage de l'eau à l'échelle de la wilaya de Jijel, cette agglomération a toutefois bénéficié de l'inscription d'un projet de rénovation de ce réseau. "Mais après combien de temps ! Et sa réalisation va prendre encore du temps", remarque-t-on. Selon un responsable de l'unité ADE de Jijel, "il y a plus d'eau gaspillée à El-Milia qu'ailleurs dans les autres communes". "On déplore quelques fuites à Taher dues aux travaux en cours, sinon il n'y a pas grand-chose à signaler", a-t-il noté. Mis à part ces déperditions déplorées qui ne peuvent être endiguées qu'avec la réalisation dans les meilleurs délais du projet d'AEP d'El-Milia, la wilaya de Jijel est loin d'être concernée par les pénuries d'eau signalées ailleurs. "Le taux de remplissage des barrages est assez réconfortant", s'est félicité ce responsable. Ce taux de remplissage est de nature à rassurer sur la disponibilité d'une ressource qu'il convient toutefois de gérer dans les meilleures conditions. Sauf qu'il reste encore à lancer des projets d'envergure pour couvrir les besoins en eau des populations des zones rurales, qui s'alimentent à partir de sources qui tarissent en été. C'est durant cette période que la crise de l'eau apparaît dans ces régions, décrétées zones d'ombre, qui attendent encore leur part de l'importante ressource d'eau contenue dans les cinq barrages que compte la wilaya. Amor Z.