La propagation du variant Delta du coronavirus fait entrer le monde dans une période "très dangereuse" de la pandémie de Covid-19, prévient le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Une mise en garde qui intervient alors que le virus gagne la course mondiale contre le vaccin dont la première dose a été administrée seulement à 23,67% dans les populations. "Aggravée par des variants plus transmissibles, comme le Delta, qui devient rapidement la souche dominante dans de nombreux pays, nous sommes dans une période très dangereuse de cette pandémie", a indiqué le chef de l'OMS, lors de sa conférence de presse bihebdomadaire. Le responsable a noté que ce variant a déjà été détecté dans au moins 98 Etats, soulignant que ce type d'infection est très dangereux et continue de muter. Il a ajouté que le système de santé devrait surveiller les nouvelles mutations du coronavirus et s'y adapter en permanence. Il a souligné l'importance des tests d'infection, de la détection précoce, de l'isolement des personnes infectées et de leur traitement, tout comme de porter des masques, de maintenir une distanciation sociale et d'aérer les locaux. En outre, le chef de l'OMS a appelé la communauté internationale à s'entraider avec des vaccins, des ventilateurs, des médicaments et des tests, et à accélérer la vaccination. "C'est le meilleur moyen de ralentir la pandémie, de sauver des vies, de favoriser une véritable reprise économique mondiale et, en cours de route, d'empêcher d'autres variants dangereux de prendre le dessus." Cette déclaration arrive alors que le variant Delta hautement transmissible se propage maintenant rapidement dans le monde. Il a entraîné un nombre record des contaminations en Afrique du Sud, des confinements généralisés en Australie et le retour du port obligatoire du masque à Los Angeles. Quant à la campagne mondiale de vaccination, elle n'en est qu'à ses débuts, avec seulement 23,67% de la population mondiale ayant reçu au moins une dose de vaccin au 1er juillet, indique Our World in Data. La plupart de ces vaccins ont été administrés dans des pays riches, notamment en Amérique du Nord et en Europe. Malgré de nombreuses discussions sur les inégalités d'accès au vaccin, seulement 0,9% des personnes dans les pays à faible revenu ont reçu une dose.