■ Les prix du pétrole qui évoluaient en baisse hier sont revenus à l'équilibre en milieu de journée, poussés par des informations de presse faisant état d'un probable accord de la part des membres de l'Opep+. Vers 14h (heure algérienne), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 76,52 dollars à Londres, en petite hausse de 0,04 % par rapport à la clôture de la veille. À New York, le baril de WTI pour août perdait 0,13%, à 75,15 dollars. Les prix du brut ont, quelque peu, grimpé après la publication d'informations de presse selon lesquelles l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis seraient sur la voie d'un compromis. Selon l'Agence Bloomberg, les Emirats arabes unis auraient trouvé un compromis pour résoudre le conflit qui les oppose aux autres membres de l'organisation pétrolière. L'Etat du Golfe aurait, ainsi, obtenu un quota de production plus élevé en fixant une nouvelle base de référence de 3,65 millions de barils par jour pour la réduction de sa production d'or noir. Il s'agirait d'une augmentation par rapport aux 3,17 millions actuels, un niveau que le pays juge injustement bas. Les Emirats pourraient soutenir une proposition de l'Arabie saoudite visant à prolonger la durée de l'accord actuel de réduction de la production de l'Opep+ jusqu'en décembre 2022, a précisé la même source. La proposition devrait, néanmoins, être approuvée par tous les membres de l'Opep+ avant de pouvoir entrer en vigueur et une nouvelle date pour une réunion sera bientôt fixée. Il faut dire que l'absence d'un accord permettant de gérer l'augmentation de l'offre et les avertissements de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) concernant une autre guerre des prix du pétrole ont eu un effet haussier sur les cours du brut à court terme. L'incertitude quant à l'avenir de l'accord Opep+ avait poussé les marchés à se focaliser sur d'autres repères, à l'instar des données sur la demande de pétrole. Et celles-ci sont très optimistes. L'Agence internationale de l'énergie a annoncé, mardi, que la demande mondiale de pétrole avait continué à croître en juin avec la reprise économique, pour atteindre désormais 96,8 millions de barils par jour. À ce rythme, la demande mondiale, qui s'était effondrée avec la pandémie de Covid-19, devrait dépasser les niveaux d'avant la crise d'ici à la fin 2022, selon l'Agence. Par ailleurs, le statu quo au niveau de l'Opep+ entraîne une diminution des stocks pétroliers. En attendant la suite qui sera donnée à l'accord entre producteurs, les membres de l'Opep+ continueront à extraire du pétrole aux mêmes niveaux, déjà insuffisants pour répondre à la croissance de la demande. Quant aux autres producteurs, y compris les sociétés américaines de production de pétrole de schiste, ils ne sont pas à même de combler le déficit à court terme, ce qui contribue à resserrer davantage les prix. Enfin, le seul grain de sable qui pourrait enrayer la tendance haussière des prix du pétrole reste une nouvelle inquiétude que la variante Delta du coronavirus pourrait inverser la reprise économique mondiale. Cela constitue une menace importante pour la croissance de la demande de pétrole à court et à moyen termes.