■ Après que les Saoudiens et les Emiratis eurent enterré leur hache de guerre, les ministres siégeant à l'Opep+ devront se réunir, aujourd'hui, dimanche, pour décider de leur future politique de production. Mercredi dernier, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) étaient parvenus à un compromis après plusieurs jours de différend, ouvrant ainsi la voie à l'accord tant attendu de l'Opep+ sur ses niveaux de production en août et pour le reste de l'année. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ainsi que la Russie et d'autres producteurs non-Opep, devraient prendre une décision finale lors de cette réunion prévue, aujourd'hui, laquelle intervient dans une conjoncture marquée par une accélération de la demande mondiale de pétrole et une hausse des prix du brut sur le marché mondial. Le report de la précédente réunion, faute d'un accord entre l'ensemble des producteurs, a précipité le marché dans une forte volatilité, sur fond d'incertitude sur les niveaux d'approvisionnement en août, alors que la demande mondiale se remet à carburer à plein régime. C'est en visioconférence que les membres de l'Opep+ tiendront leur réunion qui devrait déboucher sur de nouvelles hausses de la production cumulée de l'alliance. L'Opep+ a convenu, l'année dernière, d'entamer des réductions de sa production de près de 10 millions de barils par jour (bpj) pour faire face à une baisse de la demande induite par la pandémie. Depuis mai dernier, alors que l'économie mondiale semblait se remettre des conséquences du choc pandémique, les restrictions de la production ont été progressivement assouplies ; celles-ci passant de 9,7 millions de barils par jour à environ 5,8 mbj. L'Opep+ devait assouplir davantage ses restrictions à compter du mois d'août prochain mais un différend opposant Riyad à Abu Dhabi s'est révélé au grand jour renvoyant sine die les discussions autour d'un nouvel accord. Celui-ci suggérait initialement d'ajouter 2 millions de bpj supplémentaires au marché et de prolonger le pacte jusqu'à la fin de 2022. Les Emirats arabes unis ont opposé leur veto et demandé une révision de la base de calcul de leur quota. Après que Saoudiens et Emiratis eurent réglé leur différend, les membres de l'Opep+ reviennent à la table des négociations pour décider de leur future politique en matière d'approvisionnement.