Dans un communiqué, signé par le secrétaire général Mohamed Salem Sadali, le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), bureau exécutif national, exprime leur pessimisme concernant les augmentations de salaire qui devaient avoir lieu à l'occasion de la rentrée sociale 2005/2006. “Les travailleurs algériens sont sommés encore une fois, de rentrer leur colère, leur dépit, et de s'enfoncer dans le dénuement et la pauvreté, pendant que les caisses de l'Etat se remplissent par les rentes du pétrole”, peut-on lire dans le communiqué. Dans ce même document, le Syndicat des travailleurs de l'éducation et la formation dénonce “l'artifice judiciaire” de l'article 87 bis, et de la tripartite. “C'est à travers l'artifice judiciaire de l'article 87 bis, le jeu malsain d'une tripartite et les déclarations commanditées d'un responsable du FMI, que le système gouvernemental et son missionnaire syndical, continuent de mépriser les travailleurs, notamment ceux de l'éducation.” “Le Satef n'a pas manqué de dénoncer la soumission de l'UGTA au gouvernement.” “Ce n'est pas la prétendue levée de boucliers de l'UGTA contre le FMI qui fera croire à un réveil de cet appareil syndical éternellement docile, lui qui se prépare à signer un pacte anti-social sans aucune contrepartie pour les travailleurs. Leur objectif et d'ouvrir une voie royale pour le bradage qui reste du domaine public.” Le syndicat accuse, également, la Fonction publique d'être à l'origine de l'installation de la précarité de l'emploi. “Le nouveau statut de la Fonction publique, qui est en train d'être conçu, se chargera d'achever les derniers acquis sociaux, en installant la précarité de l'emploi et en ouvrant la voie à une compression massive dans un secteur employant 1,5 million de travailleurs.” Par ailleurs, le syndicat Satef rejette le pacte social élaboré “dans l'opacité” et l'exclusion des forces sociales représentatives et exige une augmentation conséquente des salaires, l'élaboration concertée d'un statut de la Fonction publique garantissant la protection et la sécurisation de l'emploi et la levée de toutes les entraves à l'exercice du droit syndical. Concernant l'éducation nationale, le Satef réitère son appel à la constitution d'une forte “coalition” pour défendre l'école publique qui risque de dépérir dangereusement. Nabila Afroun