Aussitôt séparée de Denis Lavagne, la JS Kabylie vient de s'offrir les services d'un technicien de haut rang. Le choix des dirigeants kabyles s'est porté sur un autre entraîneur français d'origine algérienne, bien connu dans l'Hexagone, en l'occurrence Henri Stambouli, né le 5 août 1961 à Oran. Ancien gardien de but de l'AS Monaco de 1979 à 1986 puis à l'Olympique de Marseille de 1986 à 1989, il a ensuite travaillé durant de longues années à l'Olympique de Marseille où il a drivé d'abord l'équipe réserve puis l'équipe-fanion aux côtés du célèbre et défunt coach belge Raymond Goethals avant de prendre les destinées des deux clubs français, Sedan de 2001 à 2003 puis FC Istres de 2008 à 2010 mais aussi le FC Sion en Suisse et Las Palmas en Espagne. Entre-temps, Henri Stambouli a vécu de nombreuses expériences en Afrique où il a eu à coacher les équipes nationales de Guinée, du Mali et du Togo mais aussi des clubs maghrébins tels que le Club Africain de Tunis, le Raja Casablanca et les FAR de Rabat tout ayant effectué un crochet par le club de Shardjah SC des Emirats arabes unis. "C'est vrai que j'ai eu l'opportunité de travailler un peu partout en Afrique et au Maghreb où j'ai vécu des expériences mémorables et enrichissantes mais c'est la première fois que j'ai la chance et le bonheur de venir travailler en Algérie, terre de football et de passion, qui n'est autre que mon pays d'origine puisque mon père et moi-même sommes nés à Oran, tout cela pour vous dire que le côté sentimental a aussi pesé dans ma décision d'opter pour la JSK qui est un club prestigieux en Algérie mais aussi en Afrique", nous a confié hier soir, Henri Stambouli que nous avons pu joindre chez lui à Montpellier. Il est vrai que ces dernières années, il s'est installé dans le département de l'Hérault où il dirigeait le centre d'entraînement du club de Montpellier cher au regretté président Louis Nicollin et connu pour sa politique de formation. "J'ai entraîné de nombreux clubs en France et à l'étranger mais j'ai toujours eu une vocation de formateur et je sais que, dans ce domaine, la JSK accorde une grande importance à la formation des jeunes talents, ce qui me convient parfaitement", nous dira encore le nouveau coach de la JSK qui a déjà emmené les FAR de Rabat en finale de la Coupe de la CAF en 2006. "Je me rappelle qu'en Coupe de la CAF, je suis venu à Alger avec les FAR pour jouer contre l'équipe d'Hussein-Dey et j'étais agréablement surpris par la beauté d'Alger et l'amour des Algériens pour le football tout comme les Marocains et les Tunisiens, d'ailleurs", se souvient Henri Stambouli qui ralliera la ville de Tizi Ouzou, dès la semaine prochaine, pour entamer sa mission. "Vous savez, en football comme dans la vie, il faut croire au destin car, si j'ai eu de nombreux contacts avec de grands clubs algériens par le passé qui n'ont pas abouti pour diverses raisons, il aura fallu qu'un agent installé en France, mon ami Mohamed Bousdira me propose un club prestigieux comme la JS Kabylie et j'avoue que le discours que m'a tenu le président du club kabyle m'a emballé surtout qu'il accorde un intérêt tout particulier à la formation des jeunes joueurs", nous a confié encore Henri Stambouli qui semble être conscient de la notoriété de la JSK et surtout fortement imprégné par la dimension identitaire du club kabyle. "Je sais que les supporters kabyles sont fortement liés à la vie de leur club et surtout très attachés à sa vocation identitaire et j'avoue que j'ai connu et apprécié une telle ferveur populaire à Marseille avec l'OM et à Casablanca avec le Raja", conclut le nouveau coach de la JSK qui semble impatient de vivre une belle aventure au pays de ses ancêtres.