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Les demandeurs de logement se révoltent contre les autorités locales ILS ONT TENU HIER UN IMPOSANT RASSEMBLEMENT DEVANT LE SIÈGE DE LA WILAYA DE BEJAIA
Les autorités s'étaient engagées à reloger certains sinistrés au début de l'été dernier, avant de repousser cette échéance jusqu'au début de la rentrée sociale. Ce qui n'a pas été fait, d'où la colère des familles touchées par le séisme du 18 mars dernier. Des centaines de demandeurs de logement, dont des familles sinistrées, suite au séisme du 18 mars dernier, ont assiégé, dimanche matin, le siège de la wilaya de Béjaïa afin de faire pression sur le nouveau wali, Kamel Eddine Kerbouche, pour qu'il ordonne la distribution "immédiate" de tous les logements livrés à l'échelle régionale, dont le nombre dépasse 8 000 unités. En effet, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, dont certains sont accompagnés de leur progéniture, se sont agglutinés, dès 9h du matin, devant le portail principal du siège de la wilaya, où sont accrochées des banderoles et autres pancartes réclamant la remise des clés des logements promises à maintes fois par les différents représentants des pouvoirs publics. "Nous réclamons nos logements dans l'immédiat", "Où sont les responsables du secteur du bâtiment et de l'habitat ?", "Halte aux fausses promesses !" sont autant de mots d'ordre de ce rassemblement citoyen, transcrits sur les écriteaux collés sur la façade principale du siège de la wilaya longeant la rue de la Liberté. Vers 10h30, les manifestants bloquent la circulation automobile sur les deux voies de cette grande artère de la ville des Hammadites. "Y en a marre des fausses promesses des autorités publiques. L'actuel ministre de l'Habitat en personne nous a promis, lors de sa visite au lendemain du séisme du 18 mars passé, que toutes les familles sinistrées de Béjaïa allaient être relogées au nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, au plus tard au mois de juin dernier", tempête Abdelhak Guerrout, le président de l'association Batima Tiqdimine, l'un des plus anciens quartiers de la haute ville de Béjaïa, dont les bâtisses datant de l'ère coloniale menacent ruine. "L'ancien wali, Ahmed Maâbed, s'est engagé, pour sa part, à procéder au relogement de ces sinistrés avant la rentrée sociale qui pointe déjà son nez. Finalement, ce n'est que de la poudre aux yeux", rappelle-t-il. Ajoutant que son association a déjà saisi par écrit le nouveau wali de Béjaïa, lui demandant d'"exécuter les décisions prises par le ministre de l'Habitat", qui consistent à procéder au relogement des sinistrés du dernier tremblement de terre au niveau du nouvel espace urbain d'Ighzer Ouzarif, où pas moins de 2 650 logements sont prêts à être distribués. "Selon le rapport d'expertise établi par les services du CTC (contrôle technique de construction), les anciens immeubles du plateau Amimoune, situés rue Mohamed-Medjahed et rue des Remparts, menacent d'effondrement. Leurs habitants, qui risquent un danger de mort, vivent avec la peur au ventre. En votre qualité de représentant du gouvernement, vous avez pour mission d'assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens", lit-on dans la missive adressée par ladite association au premier responsable de la wilaya de Béjaïa. À noter qu'outre ces familles sinistrées, plusieurs autres demandeurs de logement, issus des communes d'Oued Ghir, d'El-Kseur, d'Amizour, de Tala Hamza... ont pris part, hier, à ce rassemblement pacifique qui sonne comme un cri de détresse aux autorités de la wilaya. Les citoyens protestataires ont clairement exprimé leur souhait d'avoir les clés de leurs logements avant la rentrée scolaire 2021-22, prévue pour le 21 septembre, afin d'éviter la perturbation du cursus scolaire de leurs enfants.