Contrairement au personnel de l'université, tous corps confondus, les étudiants hésitent encore à se faire vacciner, ce qui n'est pas pour faciliter la mise en œuvre du protocole sanitaire au sein des campus et des résidences universitaires. L'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a été hier au rendez-vous de l'ouverture officielle de la nouvelle année universitaire 2021-22, à l'instar des autres régions du pays. Si les cours en ligne ont débuté hier, les enseignements en présentiel débuteront le 10 octobre prochain. Ainsi donc, les nouveaux bacheliers peuvent désormais accéder à la plateforme d'enseignement à distance "e-learning", alors que les étudiants de certaines filières devraient d'abord terminer leurs examens de rattrapage afin de clôturer le cursus de l'année passée. Cela dit, une source proche de l'administration rectorale affirme que 90% des étudiants concernés par le rattrapage ont terminé leurs examens de fin d'année. Au chapitre des nouveautés, l'université de Béjaïa inaugurera cette année son nouveau campus d'El-Kseur, qui ouvrira ses portes aux étudiants de première année (tronc commun) issus de trois facultés basées au pôle de Targa Ouzemour. Il s'agit des facultés des sciences exactes (FSE), de technologie (FT) et des sciences de la nature et de la vie (FSNV). Néanmoins, certains enseignants-chercheurs de ces facultés ont déjà affiché leur "refus" de rejoindre le nouveau campus d'El-Kseur. Un couac qui laisse présager un énième remake du feuilleton du campus d'Amizour, dont la mise en service fut retardée de trois années consécutives à cause du bras de fer qui opposait depuis 2015 l'administration rectorale d'alors au collectif enseignant de la faculté des sciences exactes, qui refusaient le nouveau pôle universitaire d'Amizour, situé à 25 km du chef-lieu de wilaya. En effet, les enseignants présents à l'assemblée générale, tenue le 26 septembre dernier au campus de Targa Ouzemour, ont exprimé, dans leur procès-verbal, leurs "incompréhension et indignation" quant à la décision "unilatérale et opaque" de la délocalisation des niveaux licence1 (L1) de la Faculté des sciences exactes au campus d'El-Kseur. À noter que cette situation conflictuelle, qui risque de perturber le cursus universitaire des étudiants affectés au campus d'El-Kseur, a été soulevée lors de la dernière session de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa, dont les membres de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle ont mis en garde les responsables de l'université Abderrahmane-Mira de veiller à ce que "l'affaire" du campus d'Amizour ne puisse se reproduire cette année au niveau de celui d'El-Kseur. Par ailleurs, concernant le secteur des œuvres universitaire, nous avons appris auprès de la DOU de Béjaïa que l'ensemble de ses structures seront opérationnelles pour l'ensemble des résidents, y compris les nouveaux bacheliers, à partir du 8 octobre prochain, alors qu'initialement leur ouverture officielle était prévue pour le 30 septembre dernier. Notre source a tenu à souligner, à ce titre, que la prise en charge des étudiants ayant des examens de rattrapage, en matière d'hébergement, de restauration et même de transport, a été évidemment assurée au niveau des différents résidences universitaires de Béjaïa. Toutefois, la direction des œuvres universitaires (DOU) de Béjaïa regrette que l'écrasante majorité des étudiants hésite à se faire vacciner contre la Covid-19, en dépit de l'ouverture de deux centres de vaccination, l'un à la cité universitaire d'Ireyahen et l'autre à celle de la Pépinière. "Contrairement aux fonctionnaires des œuvres universitaires et à leurs familles qui ont affiché un notable engouement à la campagne de vaccination que nous organisons au sein de nos structures depuis le 28 juillet dernier, les étudiants se montrent réticents à l'idée de se faire injecter le sérum contre la Covid-19", nous a indiqué un cadre de la DOU de Béjaïa. Avant de préciser que plus de 150 travailleurs exerçant au niveau des six résidences relevant de la DOU de Béjaïa ont déjà reçu leurs doses de vaccin anti-Covid-19. Enfin, il y a lieu de signaler que l'université de Béjaïa compte aujourd'hui plus de 45 700 étudiants, 1 714 enseignants et 1 227 personnels techniques et administratifs, répartis sur huit facultés.