L'ancien policier de Béjaïa, Zahir Moulaoui, qui avait rejoint les rangs du mouvement populaire dit "Hirak", en mars 2019, a été placé en garde à vue au commissariat central de la même ville, en attendant sa présentation devant le procureur de la République. Le mis en cause fait partie des citoyens - pas moins d'une douzaine au total - qui ont été arrêtés par les forces de police durant la journée du 5 octobre dernier. On leur reproche le fait d'appeler ou d'"inciter" les gens à sortir dans la rue pour manifester dans la ville à l'occasion du 33e anniversaire de la révolte populaire d'Octobre 1988. À noter que tous les citoyens interpellés durant cette journée commémorative du 5 Octobre ont été relâchés dans l'après-midi, hormis cet ancien élément de la Sûreté nationale. Par ailleurs, nous avons appris que le procès des 16 militants présumés proches du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), arrêtés en mai dernier à Akbou, dont 8 sont en détention provisoire, est programmé pour le 26 octobre prochain. Les 8 activistes placés sous mandat de dépôt à Akbou sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'"outrage à corps constitués", "utilisation de la violence sur les agents de l'ordre public", "atteinte à l'unité nationale" et "attroupement armé". À signaler enfin que la jeune militante de Barbacha, Wissem Nasri, arrêtée dimanche 3 octobre dernier par la Gendarmerie nationale, a été écrouée en exécution du mandat de dépôt prononcé par la chambre d'accusation de la cour de Béjaïa. Cette étudiante de 23 ans est soupçonnée d'être une "militante active" du MAK, classé comme "organisation terroriste" par les autorités.