La situation en matière d'équipement en infrastructures sportives de la commune de Bouzeguène fait jaser les jeunes et les moins jeunes. La colère est d'autant plus perceptible à chaque fois qu'il est question d'évoquer le projet de réalisation du stade communal dont les travaux de terrassement ont été lancés, en 2017, à proximité de l'ancienne décharge d'Azaghar, puis bloqué aussitôt par quelques villageois. Une situation qui a fait qu'aujourd'hui encore Bouzeguène demeure la seule localité qui ne dispose pas de stade de football, contrairement aux communes limitrophes, à l'instar d'Illoula Oumalou, de Yakouren, d'Azazga et de Fréha, qui ont même des équipes de football engagées dans les différents championnats régionaux. En 2019, l'ancien directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou a injecté une enveloppe financière d'un peu plus de cinq milliards de centimes pour l'aménagement en gazon synthétique d'un terrain situé dans un village. Selon le maire, le DJS aurait visité trois terrains mais son choix s'est porté sur celui du village Sahel qui présente les meilleures conditions pour son aménagement et sa promotion au statut de stade communal. Mais le stade est demeuré un stade du seul village où il est réalisé. Si certains comités de village ont réussi à décrocher des enveloppes financières excédant les deux milliards de centimes pour la pose du gazon synthétique, d'autres, par contre, ont mis la main à la poche pour concrétiser le rêve de leurs enfants et les éloigner ainsi des fléaux de l'alcool et de la drogue. Quant au reste des villages, leurs enfants jouent toujours sur des terrains délabrés et dépourvus du minimum de commodités. Ainsi, aujourd'hui, ils sont nombreux à parler de "manque d'équité dans la répartition des projets sportifs ou autres". À Bouzeguène, c'est le vide sportif et culturel total ! Cependant, des infrastructures déjà réalisées sont à l'abandon. C'est le cas du CSP (Centre sportif de proximité) Chahid-Rachedi-Mohand-ou-Lounis d'Imoughlawen, qui est transformé en base de vie par des entreprises de construction. Un centre sportif que les herbes, les arbrisseaux et la friche se disputent jusqu'à le faire disparaître de vue.