Résumé : La sortie au bord de la mer lui a fait un grand bien. Comme avec aucun autre, Latéfa ouvre son cœur à son grand-frère. Hosni l'encourage à reprendre avec Tarek, car il ne cesse de demander de ses nouvelles. Latéfa ne supporte pas son image. Le regard des autres l'indispose. Heureusement que sa famille et leurs amis ignorent qu'elle est malade. Hosni l'accompagne à sa seconde cure de chimiothérapie. Tarek ne cesse de lui envoyer des messages, elle lui promet de l'appeler un jour. Tout comme lors de la première cure, Latéfa passe une semaine au lit, affaiblie à force de vomir. Les traitements n'ont pas été efficaces au début. Hosni attend qu'elle aille mieux pour retourner à Oran. Il voulait l'emmener, mais son père a refusé. -Elle ne peut pas voyager dans cet état ! -Je suis sûr qu'en changeant d'atmosphère, elle ira mieux, dit Hosni. Elle a besoin de... Houria intervient, n'appréciant pas qu'il veuille l'éloigner d'eux. Elle a passé tout son temps à son chevet lorsque Latéfa était malade. Elle a tout fait pour qu'elle se rétablisse. -Elle n'a besoin que de ses parents ! Et puis, elle ne peut pas partir maintenant, elle a des examens à faire, leur rappelle-t-elle. Et son contrôle à l'hôpital est pour bientôt ! Tu peux partir le cœur tranquille ! On en prendra grand soin ! -Je n'en doute pas une seconde ! Si vous voulez, venez ! Vous êtes les bienvenus ! Karima prendra soin de vous ! Même toi, tu es épuisée ! -C'est bien gentil de nous inviter, répond Houria. Mais ce sera pour une autre fois ! Tu ferais bien de rentrer chez toi. Ta femme doit se sentir seule ! Passe-lui notre bonjour ! -Non, sa mère, ta sœur lui tient compagnie ! Tu n'as qu'à appeler à la maison ! Tu auras de leurs nouvelles ! Houria ne répond pas. Sa sœur et elle ne se parlent plus depuis que Karima et Hosni sont partis à Oran. Elle lui reproche d'avoir abusé de son pouvoir pour abaisser sa fille. La proposition de son beau-fils laisse entendre qu'elle a vraiment eu tort et que c'est à elle de faire le premier pas vers sa sœur. -Karima n'a parlé de la maladie de Latéfa à personne ! Sinon ta sœur serait venue ! -Vous faites bien de taire la nouvelle !, dit Houria. Ma fille a besoin de repos... Si les gens apprennent qu'elle est gravement malade, les visites, les appels, les commérages ne vont pas cesser ! On n'en a pas besoin ! -Mais cela lui ferait du bien d'avoir des ondes positives ! Je sais que tu l'aimes très fort, mais pleurer devant elle, ne l'aide pas ! C'est pourquoi j'insiste... Laissez-moi l'emmener à Oran, vous verrez de vous-même que son état s'améliorera ! -Qu'est-ce que tu insinues ? Que je suis une mauvaise mère ? Que je suis responsable de ses souffrances ? Hosni secoue la tête. -Non, non... Je n'insinue rien ! Pardon, je voulais seulement te donner mauvaise conscience, pour que je puisse l'emmener chez moi ! Pardon... Da Ali tente d'apaiser la situation. -Tu n'as rien dit de mal et ta mère l'a mal interprété ! C'est tout ! Houria n'a pas tort, ta sœur est trop faible pour voyager ! Mon fils, on viendra vous voir dès qu'elle ira mieux ! -Inchallah. Hosni monte à sa chambre et ramasse ses affaires avant d'aller dire au revoir à Latéfa. Elle est en train de regarder des photos de Tarek et d'elle. -S'il te manque tant, pourquoi ne l'appelles-tu pas ? -De quoi on parlerait ? -De tout, de rien... -Un jour, peut-être ?, dit-elle avant d'ajouter : Dès que j'aurais fini mon traitement et que j'aurais récupéré ! Dis, tu pars ? -Si tu me le permets, je rentre à la maison ! Karima n'est pas bien, ment-il. Mais je te jure de vite revenir ! D'accord ? -Tu vas me manquer, dit-elle, des larmes aux yeux. Mais vas-y ! Elle aussi a besoin de toi ! Embrasse-la pour moi ! Appelle-moi ! -Sans faute ! Prends soin de toi ! Tu sais combien je t'aime ? -Oui ! Moi, je t'adore grand frère ! Reviens moi vite ! Il lui fait un câlin et ne tarde pas pour qu'elle ne voie pas ses larmes. Il embrasse son père et sa belle-mère, puis part sans se retourner. Un silence pesant s'installe dans la maison. Si bien que lorsque le portable de Da Ali sonne, Houria sursaute. Il fronce les sourcils, en reconnaissant le numéro du professeur, il décroche rapidement. Après avoir pris des nouvelles respectives, le professeur lui demande d'apporter le dossier de Latéfa. -Tout, précise-t-il, bilans, radios, IRM... Tout ! Le plus vite possible... C'est urgent !
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