Le secteur privé est "quasi absent" dans le domaine de la distribution de l'électricité et du gaz, en Algérie. Pourtant, il peut y "investir" et constituer un ressort essentiel, car "l'actuelle loi sur l'électricité le lui permet", a plaidé le président de la Fédération des consommateurs, Zaki Hariz, lors d'une réunion régionale regroupant les associations de protection des consommateurs et les directeurs de l'énergie et des mines des wilayas du Centre organisée, hier, à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie et de restauration à Aïn Bénian, Alger, par la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg). En effet, cette loi a pour objet de fixer "les règles applicables aux activités liées à la production, au transport, à la distribution, à la commercialisation de l'électricité, ainsi qu'au transport, à la distribution et à la commercialisation du gaz par canalisations". Elle dispose que "ces activités sont assurées, selon les règles commerciales, par des personnes physiques ou morales de droit public ou privé et exercées dans le cadre du service public". Le président de la Creg a expliqué que "le secteur privé peut effectivement investir dans la distribution, parce que la loi l'y autorise". Il a, cependant, fait remarquer que "l'on ne peut pas prendre de décisions improvisées dans ce créneau et qu'il faut des études sur ce que peut apporter l'opérateur privé". Mohamed Arkab, le ministre en charge du secteur de l'Energie, a, lui, souligné qu'il n'y a "pas un seul opérateur qui soit venu demander des explications ou clarification sur cette loi encadrant l'investissement dans le secteur de la distribution". M. Arkab a affirmé que l'actuelle loi sur l'électricité sera modifiée pour améliorer davantage le service public et intégrer d'autres formes d'énergies. Est-ce à dire que les pouvoirs publics feront participer le secteur privé dans les nouvelles formes d'énergie ? Le ministre de l'Energie et des Mines ne le dit pas clairement ! Mohamed Arkab a, en outre, relevé que Sonelgaz a réussi, au cours de ces trois dernières années, à améliorer la qualité de son service, et qu'elle a fait beaucoup d'efforts en matière numérique. Le ministre a rappelé que les pouvoirs publics accordent une "grande attention au suivi des services publics dans le domaine de la distribution de l'électricité et du gaz". Et que le consommateur est placé au "centre de leurs préoccupations", avec un objectif clair, celui de "parvenir à un équilibre entre les intérêts des consommateurs, tout en prenant en compte les difficultés rencontrées par les consommateurs à faibles revenus". De son côté, le président de la Creg a mis en avant "la volonté" de la commission qu'il dirige de contribuer activement à "l'amélioration" de la qualité de service fourni aux consommateurs. Pour sa part, la chargée de communication à la Société algérienne de distribution d'électricité et de gaz (Sadeg), Fatma-Zohra Merzougui, a révélé que cette dernière (Sadeg) enregistre "207 milliards de dinars de créances à recouvrer, en hausse de 243% par rapport à l'exercice 2018, un chiffre établi au mois d'août 2021".