L'espoir des quelque 60 salariés de retrouver leur emploi au centre commercial Ardis à Oran a pris fin, mardi, à l'issue d'une réunion de conciliation tenue à l'inspection du travail entre un représentant de l'employeur et ceux des salariés. Et pour cause. Alors que le centre commercial a fermé ses portes fin septembre, la réunion a débouché sur des PV de non-conciliation et, plus grave, des poursuites judiciaires devraient être enclenchées à l'encontre de certains travailleurs, comme le représentant de la section syndicale et des caissières, avons-nous appris des intéressés. En effet, des caissières risquent de devoir faire face à des poursuites judiciaires au sujet du fonds de caisse de 10 000 DA, resté dans les caisses du centre. "Ce fond de caisse, nous n'y avons pas accès puisque du jour au lendemain, nous avons trouvé les portes fermées et l'on nous a empêchés d'entrer dans le centre commercial depuis sa fermeture", se défendent les salariés mis en cause, expliquant que "pour remettre les clés des caisses, ils doivent, en contrepartie ,nous remettre une décharge, comme le stipule la procédure". Les responsables du centre disposent du double des clés, affirment encore les travailleurs. Quant au secrétaire général de la section syndicale affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), il lui aurait été reproché de s'être exprimé sur le conflit de travail dans les médias et sur les réseaux sociaux. Toujours rassemblés devant le centre commercial, les travailleurs avec leurs délégués syndicaux ayant assisté à la réunion se sont vu remettre mardi "des PV individuels de non-conciliation", surprenant les concernés qui affirment avoir en plus relevé de nombreuses "anomalies et contradictions" dans ledit document. L'employeur a, en effet, proposé à ses salariés de les muter au centre commercial Ardis d'Alger, affirment les concernés, une option qui n'arrange évidemment pas ces travailleurs, surtout les pères et mères de famille, expliquent-ils sur place.