En dépit des pressions égyptiennes, le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a mis fin à toutes les spéculations entourant le mode d'emploi du tirage au sort des barrages qualificatifs à la phase finale de la phase finale du Mondial 2022 (Qatar), lors de la réunion du bureau exécutif de la CAF tenue jeudi, à la veille de la tenue de l'assemblée extraordinaire de la CAF en Egypte. En effet, la puissante confédération continentale va s'appuyer sur le mode d'emploi du déroulement des barrages pour le Mondial 2022, arrêté en juillet 2019 par la Confédération africaine de football (CAF) qui précise clairement que les vainqueurs des 10 groupes seront répartis en deux chapeaux, selon le classement officiel de la FIFA. Les 5 équipes les plus classées joueront contre les 5 équipes les moins classées. La formule consiste à organiser deux matches (aller-retour) en mars prochain. Le match retour aura lieu à domicile pour les équipes ayant achevé la phase éliminatoire dans le top 5 africain, note la CAF. Du coup, l'hypothèse d'un seul match d'appui sur terrain neutre a été balayé. Lors du dernier classement FIFA, établi en novembre dernier, l'équipe nationale de football ainsi que le Sénégal, le Nigeria, la Tunisie et le Maroc ont achevé la phase éliminatoire du mondial dans le top 5 africain. L'EN devrait normalement conserver sa quatrième place africaine qui lui permet de jouer non seulement contre l'un des adversaires du chapeau 2, à savoir l'Egypte, le Ghana, la République démocratique du Congo, le Mali ou le Cameroun mais surtout disputer la manche retour à domicile. Même la date du tirage au sort a été arrêtée puisqu'elle devra avoir lieu entre le 22 et le 26 janvier prochain, soit en plein déroulement de la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun (9 janvier - 6 février 2022). Le suspense demeure entier concernant la tenue du tirage même si certaines sources avancent la date du 26 janvier au Cameroun. Et l'on se demande si la CAF va s'appuyer sur le classement FIFA du mois de novembre pour dégager les deux chapeaux. Pour rappel, l'Egypte avait exercé une pression sur la CAF, pour revenir à l'ancienne procédure du tirage au sort qui consistait en un tirage au sort intégral, sans se référer donc au classement établi par la FIFA. Cette manière de faire trouve une explication car l'Egypte avait achevé la phase éliminatoire en dehors du top 5 africain, de surcroît à une place qui lui aurait ouvert le droit de jouer contre les équipes du chapeau B. Le doute s'est installé à la suite du communiqué publié vendredi dernier par la CAF, indiquant que la date de tirage au sort des matchs de barrage des éliminatoires africaines du Mondial 2022 serait annoncée à l'issue de la réunion du comité exécutif de la CAF le 25 novembre, alors que des fuites avançaient déjà la date du 18 décembre à Doha. La VAR obligatoire Toujours est-il que la Confédération africaine de football a décidé d'introduire la video par assistance à l'arbitrage (VAR) lors des deux rencontres de barrage. Ce serait une première dans les annales du football africain, sachant que cette technique d'arbitrage n'a jamais été utilisée lors des éliminatoires de Coupe du monde (zone Afrique). Seul bémol : les infrastructures algériennes, à l'image du stade Tchaker, fief des Verts, ne sont pas équipées pour intégrer cette logistique sophistiquée – des caméras, une grande salle de visionnage, des infrastructures aux normes – conformément à un cahier des charges élaboré à cet effet. D'ailleurs, l'IFAB l'organisme indépendant qui gère la réglementation du football à l'international, oblige les associations sportives voulant introduire la VAR à l'application d'un protocole bien défini. Les exigences techniques ainsi que toutes les spécifications de l'IFAB pour la formation des arbitres VAR doivent être remplies. Or, pour le moment, l'Algérie ne réunit pas ces critères, sachant qu'en plus le pays ne compte pas de stades aux normes internationales de surcroît homologués par les instances internationales (le stade Tchaker, le 5-Juillet et bientôt Oran).