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Les tabous au menu
26e Edition du Festival du cinéma Méditerranéen
Publié dans Liberté le 06 - 11 - 2005

Le public espagnol a montré beaucoup d'enthousiasme et de curiosité à découvrir cette diversité culturelle méditerranéenne avec plus de 150 films au programme.
La 26e édition du festival du cinéma méditerranéen a été déclarée officiellement ouverte, jeudi dernier, par le directeur du festival, Juan Piquer, en présence du maire de Valencia, Rita Barbera, et de la directrice de la fondation de ciné, José Alcon, dans une atmosphère musicale bon enfant. La présence de Andie Macdowell et Leslie Caron a drainé une foule importante. En cette occasion, des palmes d'honneur ont été respectueusement remises à l'acteur espagnol Arturo Fernandez, à Elisa Ramirez et Amparo Baro. Décidément, le public espagnol a montré beaucoup d'enthousiasme et de curiosité à découvrir cette diversité culturelle méditerranéenne avec plus de 150 films au programme.
Viva Laldjérie, en compétition officielle, est le deuxième film après le Harem de madame Osman de Nadir Moknèche. Goucem, la jolie fille, s'est organisée une vie émancipée, entre boulot chez un photographe, amant généreux/marié et des week-ends chauds en boîte. Fifi, l'amie fidèle, se prostitue sous la coupe d'un puissant et “gentil” protecteur. Papicha, la mère, picore des pizzas devant la télé, écartelée entre peur et nostalgie de sa célébrité passée de danseuse de cabaret. Viva Laldjérie, le premier du genre à montrer la nudité et à parler d'homosexualité, intégralement tourné en langue française, a été curieusement apprécié par les festivaliers. Dunia de Jocelyne Saab évoque, au-delà d'une simple histoire, la féminité en Orient mais aussi la complexité du rapport entre l'homme et la femme, le désir de celle-ci et son impossible plaisir. Passion de Mohamed Lamas vient s'ajouter au menu pour casser les tabous qui entourent depuis toujours la femme et les paradoxes idéologiques arabo-musulmans, un film d'une grande sensibilité, issu d'une histoire réelle. Imane aime son mari, ses enfants et Oum Kalsoum. La musique habite sa vie et chacune de ses émotions. Elle fredonne et reprend les chansons d'Oum Kalsoum au plus grand bonheur des siens. Seulement, elle est une femme syrienne et aux yeux des hommes, elle n'est respectable que dans le silence. Plutôt que de vivre le déshonneur, ses frères et ses cousins décident de la tuer.
Le Prince de Mohamed Zran évoque plutôt les rapports de classe, le déterminisme social entre pessimisme et optimisme fragile. Il raconte l'amour fou que vouait un fleuriste à la belle Dounia, directrice d'une agence de banque.
Le film portugais de Joao Pedro Rodriguez parle, quant à lui, des relations et de la place qu'occupe l'homosexualité dans la société portugaise avec Odete. À en croire déjà quelques indiscrétions, les couleurs dominantes de ce festival s'affichent déjà à l'horizon.
De Valencia, Ali Aït MouhoubLa 26e édition du festival du cinéma méditerranéen a été déclarée officiellement ouverte, jeudi dernier, par le directeur du festival, Juan Piquer, en présence du maire de Valencia, Rita Barbera, et de la directrice de la fondation de ciné, José Alcon, dans une atmosphère musicale bon enfant. La présence de Andie Macdowell et Leslie Caron a drainé une foule importante. En cette occasion, des palmes d'honneur ont été respectueusement remises à l'acteur espagnol Arturo Fernandez, à Elisa Ramirez et Amparo Baro. Décidément, le public espagnol a montré beaucoup d'enthousiasme et de curiosité à découvrir cette diversité culturelle méditerranéenne avec plus de 150 films au programme.
Viva Laldjérie, en compétition officielle, est le deuxième film après le Harem de madame Osman de Nadir Moknèche. Goucem, la jolie fille, s'est organisée une vie émancipée, entre boulot chez un photographe, amant généreux/marié et des week-ends chauds en boîte. Fifi, l'amie fidèle, se prostitue sous la coupe d'un puissant et “gentil” protecteur. Papicha, la mère, picore des pizzas devant la télé, écartelée entre peur et nostalgie de sa célébrité passée de danseuse de cabaret. Viva Laldjérie, le premier du genre à montrer la nudité et à parler d'homosexualité, intégralement tourné en langue française, a été curieusement apprécié par les festivaliers. Dunia de Jocelyne Saab évoque, au-delà d'une simple histoire, la féminité en Orient mais aussi la complexité du rapport entre l'homme et la femme, le désir de celle-ci et son impossible plaisir. Passion de Mohamed Lamas vient s'ajouter au menu pour casser les tabous qui entourent depuis toujours la femme et les paradoxes idéologiques arabo-musulmans, un film d'une grande sensibilité, issu d'une histoire réelle. Imane aime son mari, ses enfants et Oum Kalsoum. La musique habite sa vie et chacune de ses émotions. Elle fredonne et reprend les chansons d'Oum Kalsoum au plus grand bonheur des siens. Seulement, elle est une femme syrienne et aux yeux des hommes, elle n'est respectable que dans le silence. Plutôt que de vivre le déshonneur, ses frères et ses cousins décident de la tuer.
Le Prince de Mohamed Zran évoque plutôt les rapports de classe, le déterminisme social entre pessimisme et optimisme fragile. Il raconte l'amour fou que vouait un fleuriste à la belle Dounia, directrice d'une agence de banque.
Le film portugais de Joao Pedro Rodriguez parle, quant à lui, des relations et de la place qu'occupe l'homosexualité dans la société portugaise avec Odete. À en croire déjà quelques indiscrétions, les couleurs dominantes de ce festival s'affichent déjà à l'horizon.
Ali Aït Mouhoub


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