Le Front des forces socialistes (FFS) a vivement réagi à la condamnation de son ancien maire de Tichy, Hamid Aïssani, à 7 ans de prison ferme avec mise sous mandat de dépôt immédiate par la cour de Béjaïa qui a rendu son verdict mercredi 8 décembre dernier. Dans un communiqué signé par le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, le FFS a tenu à dénoncer le jugement prononcé par la cour d'appel de Béjaïa, qu'il qualifie d'"arbitraire". Suspendu par l'ancien wali, Ahmed Maâbed, l'ancien édile communal de la célèbre ville côtière du littoral oriental de Béjaïa a été condamné le 19 janvier 2021 à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Kherrata pour "falsifications" et "faux et usage de faux". Battant en brèche les accusations de "corruption" et de "pots-de-vin" retenues contre M. Aïssani, la direction nationale du FFS dénonce, dans son communiqué, un "acharnement judiciaire" contre l'ex-P/APC de Tichy, pour son opposition à la "mafia du foncier" au niveau de sa commune. "Les accusations de corruption et de pots-de-vin ne reposent sur aucune preuve matérielle", soutient M. Aouchiche, avant d'ajouter que l'ex-élu condamné a été destinataire "de dizaines de lettres anonymes dont le but est de régler des comptes étroits sur lesquels la justice s'est malheureusement basée pour monter l'accusation". Sur sa lancée, le premier secrétaire du FFS note que "notre camarade Hamid Aïssani et beaucoup de nos représentants élus sont victimes de messages malveillants anonymes et controversés, et ce qui les affecte aujourd'hui n'est que le résultat de la criminalisation de l'acte de gestion que le FFS continue d'exiger la levée, afin de donner une plus grande liberté d'initiative et d'indépendance aux représentants du peuple". Se disant "choqué par cette lourde condamnation", le FFS réclame la libération de son ancien élu local et appelle à sa réhabilitation, tout en demandant l'ouverture d'"une enquête plus approfondie, afin de faire toute la lumière sur cette affaire". Par ailleurs, la section communale du FFS à Tichy n'a pas manqué de réagir à cette condamnation ayant entraîné l'emprisonnement de son cadre et ancien P/APC. Dans son communiqué rendu public, jeudi dernier, le FFS de Tichy a tenu à exprimer son soutien au militant Hamid Aïssani. "Il a été aussi décidé à l'unanimité de boycotter l'assemblée de désignation du nouveau P/APC programmée pour aujourd'hui (jeudi 9 décembre, ndlr)", indiquent les rédacteurs du même document, estimant que "le maintien de la tenue de cette assemblée ce jour sera considéré comme une atteinte à l'honneur de l'élu dans son rôle de défenseur des intérêts de la commune, des valeurs de la démocratie et des droits de l'Homme".