Quatre jours après son lancement officiel, la campagne électorale n'a pas eu ce cachet de conformisme par rapport à l'aspect conventionnel des sorties publiques des différents partis et alliances que l'on connaît habituellement lors des précédentes campagnes. Les sites légalement prévus par les arrêtés administratifs relatifs à la désignation des lieux officiels qui abriteront les meetings populaires, à l'occasion des partielles, demeurent toujours déserts. Les candidats et les militants des partis, qui ont anticipé depuis plusieurs semaines le début de la campagne, auront pris une longueur d'avance sur les autres grâce au travail de proximité qu'ils ont déjà accompli presque au niveau de toutes les localités et des quartiers de la région, et qui est en passe de constituer une stratégie privilégiée qui s'étalera jusqu'à la veille de l'élection, au détriment des rencontres magistrales balisées reléguées au second plan. Plusieurs rencontres ont, en effet, été organisées par le RCD depuis le week-end dernier dans plusieurs hameaux et quartiers des six localités, et d'autres, au nombre de 16, auront lieu dans le courant de ce mois. La même priorité est également donnée par le RND, le FFS et les indépendants qui accusent cependant le pas depuis la fin du mois de Ramadhan. Aucun calendrier de campagne n'a été élaboré par le FFS dont un des candidats nous a fait savoir que celui-ci se fera en fonction de la disponibilité des locaux affectés à la manifestation. Le RND, quant à lui, rendra incessamment publiques les dates officielles de ses sorties dans le cadre des meetings autorisés. Slimane ALLOUCHE