La wilaya d'Aïn Témouchent n'est pas à l'abri d'une menace d'incendie, de séisme, d'inondation ou d'explosion. En effet, le décret 19-59 du 2 février 2019 est venu à point nommé pour réorganiser les plans d'intervention et d'organisation des secours (Orsec) prévus par la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs dans la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable en se basant sur les nouvelles technologies, en y intégrant un autre point, celui des sites dits sensibles, à l'image des stations de dessalement, de Medgaz, de la centrale électrique, qui sont installés au niveau de la wilaya et qui pourraient avoir des conséquences désastreuses vis-à-vis de l'environnement et de la santé de l'individu. C'est ce qu'a tenté d'expliquer le capitaine Bensabeur Zoubir, chef du service de la protection générale auprès de la direction de la Protection civile de la wilaya, lors de la journée de formation et de sensibilisation organisée lundi dernier au niveau de l'unité principale d'Aïn Témouchent au profit d'un groupe de secouristes volontaires issus de différentes catégories de la société, formation qui concerne le rôle qui leur est dévolu dans la gestion des catastrophes et des crises. Tout en s'étalant sur le contenu du plan Orsec à travers les champs d'intervention des différents modules, le conférencier a révélé à cette occasion que pas moins de 15 points noirs sont recensés au niveau de la wilaya. Depuis son entrée en vigueur, rappelons-le, le plan Orsec 2022 a défini les responsabilités, les rôles et les prérogatives de chaque chef de module sur le plan opérationnel quant à sa gestion effective dans ses différentes étapes dans les zones d'intervention, selon les engagements des responsables de module et les moyens humains et matériels qui seront mobilisés pour la circonstance à travers l'organisation des interventions. De son côté, le commandant Bensalem Mourad, directeur de la Protection civile de la wilaya, a indiqué que cette session, qui se poursuivra durant toute l'année, sera élargie aux P/APC, en leur qualité de directeurs de gestion des plans Orsec au niveau de leur commune, ainsi qu'aux chefs de daïra. "L'implication de la société civile à travers les secouristes volontaires est susceptible de devenir plus tard un nouveau module dans la gestion du plan Orsec et ce, en raison du rôle qu'ils peuvent jouer lors des interventions ou des secours en participant au recensement des victimes, en coordination avec le secteur de l'action sociale", nous a déclaré le premier responsable de la Protection civile. Quant au lieutenant Belhadef Sidi Ahmed, chef du service des statistiques à la direction de la Protection civile, celui-ci a abordé les dernières manœuvres qui se sont déroulées le 28 février dernier à la plage de Terga, avec une simulation de violentes inondations, pour jauger le degré de préparation des différents modules et leur coordination. Enfin, cette session s'est distinguée par la présence d'un grand nombre de jeunes secouristes volontaires issus de différentes catégories de la société, en particulier des universitaires qui ne se sont pas empêchés d'exprimer leur satisfaction quant à leur participation à ce genre de session, ce qui leur a permis d'acquérir de nouvelles connaissances et d'améliorer leurs capacités à gérer les crises dans leurs diversités sous le slogan "Un secouriste pour chaque foyer", conformément à la stratégie de l'Etat dans la gestion des catastrophes naturelles et des crises qui repose sur l'adhésion de tout le monde. Il est utile de rappeler que la Protection civile a réussi à former jusqu'à ce jour plus de 2 300 secouristes volontaires depuis l'année 2010, comme l'avait précisé le Cdt Bensalem Mourad. Cette opération fut suspendue en raison de la conjoncture épidémiologique due à la propagation de la Covid-19.