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La défense dénonce "un procès politique par excellence"
PROCÈS DU COORDINATEUR DU MDS, FETHI GHARES À LA COUR D'ALGER
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2022

Nombre d'avocats de la défense ont mis en exergue, hier à la cour du Ruisseau (Alger) où s'est tenu le procès en appel du coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, le statut d'homme politique de leur client pour un procès politique par "excellence", pour reprendre le qualificatif de Me Zoubida Assoul.
"La poursuite de Ghares est une décision politique et non pas judiciaire", a-t-elle soutenu. "Aujourd'hui, on ne peut pas cacher aux gens et à l'Histoire que nous sommes devant un procès politique surtout qu'on est en train de juger un coordinateur d'un parti politique à cause de ses positions politiques dans une conjoncture politique très délicate", s'est écrié, pour sa part, Me Abdelghani Badi.
L'accusé lui-même, en prison depuis 8 longs mois, a soutenu n'avoir rien fait d'autre qu'exprimer les positions politiques de son parti qu'il a d'ailleurs totalement assumées. "Pourquoi on m'interroge sur les positions de mon parti sur la politique menée par le gouvernement ? Nous sommes dans un palais de justice et ce n'est pas le lieu où l'on débat de programmes politiques", a-t-il asséné.
Dès le début du procès, non sans avoir, à son entrée dans la salle, salué l'assistance tout en formant avec ses doigts le V de la victoire, Fethi Ghares s'est montré imperturbable. Droit dans ses bottes, sans concessions et très offensif, il répond du tac au tac à la juge. "Notre position est claire et nous aspirons à réaliser une rupture avec le système. Avec d'autres partenaires politiques nous œuvrons à la mise en place d'un processus constituant", a-t-il lancé à la juge, avenante à l'égard du responsable du MDS.
La juge l'a interrogé sur la vidéo qu'il a postée le 28 juin 2021, sur son compte Facebook et où il avait parlé de 50 milliards de dollars déboursés en une année. "C'était le bilan du système Bouteflika. D'autres ont parlé de 1 000 milliards de dollars", a-t-il rétorqué. "Mais à travers cette vidéo, vous avez incité les Algériens à sortir manifester", reprend la juge.
Réponse de Fethi Ghares : "Je suis responsable d'un parti et c'est mon droit de communiquer et de faire de la publicité sur nos positions politiques. C'est une question de liberté d'expression. Et ce n'est pas au pouvoir de définir le seuil des libertés." "Mais le débat n'est pas sur les positions de votre parti mais sur les faits", fait remarquer la juge. "On va arriver aux faits. On est dans une confrontation. Et les rapports de force, c'est le peuple qui les détermine et non le pouvoir. Le temps du paternalisme est révolu", assène le coordinateur du MDS. L'échange quelque peu vif entre les deux parties a poussé la juge à suspendre la séance pendant une dizaine de minutes avant de reprendre les débats.
Suite à quoi, la parole est donnée au représentant du ministère public qui a dit s'en tenir au réquisitoire fait lors du premier procès tenu fin décembre 2021 au tribunal de Bab El-Oued (Alger) : trois ans de prison ferme requis à l'encontre du coordinateur du MDS poursuivi pour "atteinte à la personne du président de la République", "outrage à corps constitués", "diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national", "diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'unité nationale" et "diffusion d'informations pouvant porter atteinte à l'ordre public".
Dans leurs plaidoiries, beaucoup d'avocats ont mis la virulence de l'échange sur le compte du sentiment d'injustice et de la hogra qui anime Fethi Ghares. "Je le connais depuis longtemps. Il est tout sauf violent. Quand quelqu'un se sent victime d'une injustice, il perd un peu ses moyens", a soutenu Me Assoul. "Quand une personne est victime d'une injustice, sa réaction ne peut pas être normale", appuie pour sa part Me Ahmine.
À noter que beaucoup d'hommes politiques, intellectuels et artistes ont assisté au procès d'hier, à l'image de Louisa Hanoune et Ramdane Taâzibt du Parti des travailleurs (PT), Mahmoud Rachedi (PST), Ali Laskri (ancien premier secrétaire du FFS), Ouamar Saoudi (RCD), Fodhil Boumala, le chanteur kabyle Medjahed Hamid, sans parler des dirigeants du MDS (Messaouda Cheballah, la femme de Ghares, Ouahid Benhalla, etc). Le verdict est attendu pour le 22 mars prochain.

A. C.


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