Ce projet de parc citadin, censé être un véritable bol d'air pour les habitants d'Aïn Témouchent, a connu de nombreux arrêts depuis son lancement en 2015. Alors que la saison estivale et, pas si loin, les vacances scolaires du printemps arrivent à grands pas, les familles d'Aïn Témouchent craignent encore une fois de rater l'occasion de voir l'ouverture du parc citadin, l'unique espace de détente du chef-lieu de wilaya, renvoyée aux calendes grecques. Et pour cause, ceux qui suivent de près les travaux continuent d'afficher leur scepticisme eu égard aux multiples arrêts à l'origine de ce grand retard. Car, depuis le lancement des travaux en 2015 de ce projet, inscrit une année auparavant, le parc citadin, qui a coûté au Trésor public la bagatelle de 300 millions de dinars, n'a toujours pas été ouvert au public. Cependant, nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur l'état dans lequel se trouve cet espace, dont les équipements tardent à être installés puisqu'il ne s'agit que d'un espace qui attend sa couverture verdoyante, quelques jeunes plants d'arbres, des accès en béton et certains jeux d'enfants qui risquent d'être rattrapés par des actes de dégradation. Or, d'après Briki Malika, cheffe du service de la biodiversité et des écosystèmes à la direction de l'environnement de la wilaya d'Aïn Témouchent, les travaux de réalisation de ce projet ont bel et bien été achevés. "De loin, les citoyens remarquent un terrain nu avec de petits jeux. L'idée qu'ils ont est celle d'un parc d'attraction, alors qu'il s'agit d'un parc citadin. La différence est de taille. Cette infrastructure a un côté jardin. Une fois que les arbres auront poussé, l'endroit trouvera toute sa verdure et sa couverture boisée", a-t-elle expliqué. Cet espace sera donc confié à un opérateur privé ou étatique qui sera choisi soit dans le cadre d'une soumission ou par voie de concession selon un cahier des charges. Et c'est à ce dernier d'équiper ce parc en jeux et de tous les moyens de distraction, de détente et de confort nécessaires au profit des familles. L'essentiel, c'est qu'il est prévu la réalisation de plateformes destinées aux différents locaux et autres kiosques pour le commerce et les services. Ce volet fera l'objet d'une délégation de service public, qui sera délivrée à des personnes en charge de réaliser leurs kiosques et locaux commerciaux, les accès, 11 000 plants de 11 espèces d'arbustes. Il est aussi question de l'installation de structures légères aménagées, dont les sanitaires, l'éclairage public et des espaces pour recevoir des jeux attractifs et de loisirs, en plus d'un parking automobile d'une capacité d'accueil de 400 véhicules et de l'aménagement de la partie qui va accueillir le lac qui doit rimer avec tout l'espace verdoyant environnant à même d'endiguer une urbanisation effrénée, notamment avec la plantation de diverses essences forestières. Cet espace de distraction et de détente, que toute la population attend avec impatience, constituera dans un proche avenir une destination privilégiée des familles des 28 communes que compte la wilaya d'Aïn Témouchent et ce, en l'absence d'un parc d'attractions digne de ce nom. Ce projet a connu plusieurs arrêts ayant causé ce grand retard. D'après notre source, les raisons sont multiples dues à certains blocages survenus lors de l'exécution des travaux qui ont nécessité une modification des plans et, par ricochet, une actualisation de l'arrêté du terrain, dont la superficie réelle est passée de 11 ha à un peu plus de 9 ha.