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Rassemblement des enseignants universitaires à Béjaïa POUR PROTESTER contre le licenciement de trois de leurs collÈgues ET LA RETROGRADATION D'UN QUATRIÈME
Plusieurs dizaines d'enseignants universitaires de Béjaïa ont organisé, hier matin, un rassemblement pacifique devant le siège du rectorat, sis au campus d'Aboudaou, en signe de protestation contre le licenciement de trois de leurs collègues et la rétrogradation d'un quatrième. Initié par la Section locale du syndicat des enseignants du supérieur solidaires (Sess), dont fait partie un des enseignants licenciés, ce rassemblement se veut une première action de protestation visant à "dénoncer le caractère arbitraire et abusif" des sanctions prises à l'encontre des professeurs destitués de leurs fonctions. Au-delà du devoir de solidarité avec leurs collègues licenciés, les manifestants ont tenu à déplorer "les transgressions manifestes ayant caractérisé le traitement de ces cas, aussi bien dans la forme que dans le fond".Rappelant le grief retenu à l'encontre de leurs collègues, à savoir, un cumul de fonctions pour les trois premiers et la destruction d'un document administratif pour le quatrième, certains intervenants parmi les manifestants n'ont pas manqué d'exprimer leur colère et leur indignation face à ces décisions "abusives", tout en regrettant que "l'université atteigne de telles dérives". Dans une déclaration rendue publique à l'issue de ce rassemblement, les responsables du Sess de l'université Abderrahmane-Mira, estiment que ces décisions de licenciement visent à "instaurer un climat de terreur afin de museler toute action syndicale œuvrant pour l'avènement d'une université respectueuse des droits de sa communauté". D'où l'urgence de reprendre le combat pacifique au sein de l'université en réinvestissant le terrain de la lutte syndicale, ont-ils soutenu. À noter qu'au terme du débat engagé lors de ce meeting, il a été décidé d'inscrire ce mouvement de protestation dans la durée, en lançant "des actions de contestation, notamment des journées de protestation, des grèves cycliques...". "Nous allons discuter des modalités de mise en œuvre de ces actions lors d'une assemblée générale qui se tiendra incessamment. Le but étant d'exhorter les membres de la commission paritaire à veiller à l'application de la réglementation dans le respect des exigences de l'éthique et de la déontologie", affirme le coordinateur de la section Sess de Béjaïa, Ahmed Benberkane.