Depuis dix ans, le Festival international du film d'Amiens organise un Fonds d'aide au développement du scénario. Plusieurs réalisateurs se disputeront 4 bourses de 7 600 euros. Pour marquer cet anniversaire, la manifestation amiénoise lance, avec le festival de San Sebastian en Espagne et le festival de Fribourg en Suisse, le projet du “Cinéma en mouvement” qui est un rendez-vous annuel pour les cinéastes du Maghreb et de l'Afrique lusophone. Cette rencontre a pour objectif de faire aboutir des projets et des films non encore achevés et de “servir de point de rencontres efficace entre professionnels, entreprises et institutions de ces pays africains, d'Europe et d'Amérique latine”. “Cinéma en mouvement”, qui jouit du soutien de plusieurs entreprises et organismes, a proposé, le lundi 19 septembre 2005 à San Sebastian, 7 projets de films non terminés d'Algérie, du Maroc, du Mozambique et de Tunisie. Parmi eux, figurent Le Jardin d'un autre homme de Sol de Carvalho (Mozambique) et Le Mariage du loup de Jillani Saâdi (Tunisie). Par ailleurs, le projet Fanon de Abdelkrim Bahloul (Algérie), déjà proposé à San Sebastian, sera présenté lors des 10es Fonds d'aide au développement du scénario auxquels participent 19 réalisateurs du Sud. Parmi les réalisateurs participants, on y retrouve beaucoup de cinéastes latino-américains et africains dont une grande partie vit en France. Du côté africain, figurent Pratiques occultes de Moussa Sene Absa (Sénégal), Chronique d'un apprivoisement de Isabelle Boni-Clarverie (Côte d'Ivoire), Sahara de Razo Ganemtore (Burkina-Faso), Khamsa de Karim Dridi et Nous sommes tous des étrangers de Nadia El Fani. Dans cette compétition, les cinéastes latino-américains sont présents en force avec des projets variés. On y retrouve, entre autres, Agnus Dei de Lucia Cedron (Argentine), Survie de Pablo Aguero (Argentine), L'Aquarium de Sergio Machado (Brésil) et Jardins du Paradis de Hector Galvez (Pérou). Aussi minimes que soient les sommes mises en jeu, tous les réalisateurs se déplacent dans la Cité de Jules Verne et de Flaubert, dans l'espoir de recevoir ce prix qui assure, surtout, un impact médiatique important. D'Amiens, Tahar HOUCHI