La CIA s'est également mise à l'heure de la délocalisation en créant dans plus d'une vingtaine de pays des centres gérés conjointement avec les services de renseignement locaux pour, selon le Washington Post, lutter contre le terrorisme. Citant des responsables des services de renseignement américains et étrangers, le journal précise que la CIA dispose d'installations de ce type en Europe, au Proche-Orient et en Asie. Ces Centres du renseignement contre-terroriste (CTIC) sont des installations secrètes, différentes toutefois de ces “sites noirs”, gérées par la CIA dans huit pays étrangers et dont la révélation a suscité une cascade de scandales, y compris dans des pays occidentaux où des avions de la centrale américaine ont transité pour acheminer des prisonniers dans ces prisons délocalisées. Dans ces structures, les agents américains et leurs seconds couteaux locaux travaillent côte à côte pour traquer les suspects terroristes et leurs réseaux, avec des financements et des technologies apportées par la centrale américaine. Les CTIC sont à l'origine de nombreux succès contre les réseaux terroristes, plaide-t-on dans les milieux sécuritaires américains. Ces centres sont entièrement séparés du réseau de prisons secrètes, gérées également par la CIA, dans au moins huit pays, dont l'Indonésie et l'Ouzbékistan. La France, selon le quotidien américain, abrite, de son côté, un quartier général multinational baptisé “Alliance”, pour monter des opérations dans le monde entier, en collaboration avec les services de renseignement américains, français, anglais, allemands, canadiens et australiens. D. Bouatta