L'Iran a opposé, par la voix de son ambassadeur à l'AIEA, une fin de non-recevoir à la demande de l'Union européenne de “sérieusement considérer” une proposition russe d'enrichir son uranium en dehors de son territoire. “La République islamique d'Iran, comme tout pays membre de l'AIEA, a le droit d'enrichir l'uranium”, a dit Mohammad Akhoundzadeh à la télévision iranienne Al-Alam, citée hier par l'agence estudiantine Isna. Le diplomate s'exprimait jeudi soir, après que l'exécutif de l'Agence internationale pour l'énergie atomique eut conclu ses travaux à Vienne sur le dossier iranien par une critique des activités nucléaires “unilatérales” de Téhéran. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont à nouveau renoncé à repousser le cas de l'Iran devant le Conseil de sécurité de l'ONU, afin de donner “plus de temps pour le dialogue diplomatique sur l'avenir du programme iranien”, selon une déclaration de l'UE. Dans le même temps, cette dernière a demandé à Téhéran de “sérieusement considérer” une proposition russe d'enrichir sur son propre territoire l'uranium iranien.