Dans une déclaration signée par les cinq délégués de la CADC incarcérés depuis le 13 octobre dernier à la Maison d'arrêt de Tizi Ouzou, Belaïd Abrika, Allik Tahar, Allouache Rachid, Chebheb Mouloud et Makhlouf Lyès estiment que la démission du délégué de la CADC, Mustapha Mazouzi, doit être rejetée catégoriquement par le mouvement “qui a besoin, au contraire, de consolider et de penser à élargir son champ pour faire aboutir le combat”, tout en reconnaissant à Mustapha Mazouzi “ses qualités et ses aptitudes en matière de militantisme et surtout ses positions courageuses qui ont souvent honoré la mémoire des valeureux martyrs du Printemps noir”. Les signataires de la déclaration estiment deux points essentiels du “code d'honneur” du mouvement citoyen relatifs, d'une part, au “soutien en faveur des animateurs du mouvement citoyen dans les moments difficiles” et, d'autre part, à l'“obligation de l'engagement jusqu'à la satisfaction pleine et entière de la plate-forme de revendications d'El-Kseur”. De son côté, Mustapha Mazouzi, que nous avons pu contacter, hier, en fin de journée, s'est déclaré “très touché par ces marques de confiance et de soutien émanant de frères de combat actuellement détenus à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, mais aussi par de nombreux parents de victimes du Printemps noir”. “Mais je tiens à affirmer aussi que j'ai été profondément touché par la dure épreuve que j'ai subie ces derniers temps, où l'on a voulu porter atteinte à mon intégrité”, dira encore Mazouzi. “Je compte récupérer d'ici à quelques jours encore de cette épreuve difficile et j'espère avoir la force nécessaire pour répondre le plus tôt possible à de telles sollicitations des militants du mouvement pour lequel je me suis pleinement sacrifié depuis près de deux années où j'ai connu la menace, le harcèlement judiciaire et la prison”, conclut Mazouzi. M. H.