Rome reste un axe stratégique de l'intégration économique du pays au Vieux continent. L'ouverture aujourd'hui de la rencontre d'affaires algéro-italienne, à l'occasion de la visite du président italien, constituera une opportunité de renforcer les relations économiques entre l'Algérie et l'Italie, fort importantes aujourd'hui. À l'instar de l'Espagne et de la France, l'Italie constitue un axe stratégique des rapports de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne. L'énergie constitue le moteur de partenariat. L'Algérie couvre à hauteur de 40% les besoins italiens en gaz. Par ailleurs, AGIP, la division du groupe ENI, compte parmi les plus importants intérêts pétroliers étrangers dans le pays. Elle est associée à Sonatrach et Anadarko, en particulier dans le gros gisement de brut de Hassi Berkine et ses champs satellites. Le projet de second gazoduc entre l'Algérie et l'Italie via la Sardaigne va sans doute consolider ces relations. Enfin, l'Italie reste l'un des plus importants partenaires commerciaux de l'Algérie. Elle a importé pour 3,7 milliards de marchandises (20% des exportations du pays) contre 1,9 milliard d'exportations vers l'Algérie en 2002 (16% des importations algériennes). Il reste à développer l'investissement hors hydrocarbures. Le pays y enregistre un recul dans les engagements italiens. La rencontre d'affaires d'aujourd'hui marquera-t-elle les premiers pas de la reprise du partenariat algéro-italien hors hydrocarbures ? N. R.