Lors de cette journée, un appel pressant voire un cri de détresse a été lancé à l'effet de disposer de la thrombolyse au niveau de l'hôpital de Bouira. Cela consiste à injecter un produit, en l'occurrence de la streptokinase, à travers une veine pour obtenir la dissolution du thrombus dû à la rupture de la plaque d'athérome. Ce produit peu onéreux, et susceptible de sauver des vies humaines, peut être injecté par un infirmier sous le contrôle d'un médecin généraliste et constitue un apport considérable pour les malades cardiovasculaires en terme de gain de temps. Le malade doit être pris en charge dans les trios heures qui suivent son accident cardio-vasculaire. Actuellement, les cas enregistrés au niveau de la wilaya de Bouira sont malheureusement orientés vers Alger. Les praticiens des secteurs sanitaires de la wilaya qui ont déploré l'absence de ce produit sensible, seul à même d'obtenir la trombolyse, souhaitent son acquisition pour le service des urgences, tout au moins au niveau de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira. Durant la journée médicale, à laquelle ont assisté des praticiens des secteurs public et privé, trois communications ont été présentées par les médecins et professeurs. La première intervention a été faite par le professeur Berrah sur la physiopathologie de maladie athéromateuse. La deuxième communication est celle du professeur Benkhedda sur le syndrome coronarien aigu et sa prise en charge ; la dernière fut celle du docteur Hellal sur la prévention primaire des évènements cardiovasculaires. Cette catégorie de malades présente 1/3 des décès dans le monde dont 80% au niveau des pays développés. Les études faites ont démontré à titre d'exemple que le cholestérol est un facteur de risque faites aux USA où 51% de la population est atteinte. Il en est ainsi de l'obésité qui engendre 320 000 décès/an en Europe. Il est à noter que cette journée a été organisée à l'initiative des laboratoires Pfizer dans le cadre d'un programme intitulé “Pfizer cardiovasculaire au cœur de l'Algérie” et qui consiste en des rencontres similaires à travers le pays afin de sensibiliser le corps médical sur ces problèmes. À leur tour, les représentants du groupe Pfizer ont présenté les résultats de deux études cliniques sur la prévention des évènements cardiovasculaires chez les hypertendus et les diabétiques, résultats qui se sont avérés encourageants. À noter que la prévalence globale de l'hypertension en Algérie est de 35% et celle du diabète sucré de 9%. A. DEBBACHE