Lors d'un point de presse, organisé au siège social de son entreprise, le P-DG de la spa Alexo, filiale du groupe Sogemetal, a tenu à dénoncer les responsables de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) qu'il accuse d'avoir bloqué son dossier de crédit depuis plus de 90 jours. M. Aberkane, en juriste averti, dira d'emblée : “Une situation quasi-dramatique nous frappe.” Il explique que le projet de son entreprise, implantée à Amizour et spécialisée dans l'extrusion de profilé aluminium, a fait l'objet d'un blocage délibéré. “Il s'agit d'une rupture abusive de crédits”, martèlera-t-il. Revenant sur la genèse de cette affaire, l'orateur rappellera que son entreprise avait déposé un dossier pour un crédit auprès de la direction générale de la Badr, au boulevard Amirouche à Alger, qui procédera à son transfert à l'agence de Béjaïa. “Malheureusement, affirmera-t-il, celle-ci a tout fait tout pour bloquer notre investissement, créateur de plusieurs postes d'emplois. Pourtant, notre usine est classée 2e en Afrique en termes de capacité de production. Sachant que l'Algérie importe quelque 27 millions de dollars de profilé par an. Nous sommes abusivement trompés. Le P-DG de la Badr que nous avons interpellé à ce sujet n'a rien fait pour nous, il est démissionnaire.” Le patron de la spa Alexo précisera, par ailleurs, que “le directeur régional de la Badr de Béjaïa a été poursuivi en justice pour tentative de corruption”. Il indiquera que “le ministre des Finances et le président du CPE ont été également saisis, en vain”. C'est pour cela, d'ailleurs, qu'il compte saisir le président de la République à propos de cette affaire. KAMEL OUHNIA