Le premier aéronef gros porteur de type Boeing 737/800 a atterri, hier, pour la première fois en provenance d'Alger à l'aéroport du 8-Mai-45 de Aïn Arnat de Sétif. L'atterrissage de ce type d'avion présage dans un avenir très proche de l'internationalisation de cette structure, la piste de 2 400 m ayant été achevée récemment. Reste l'homologation officielle de cette dernière et l'installation de l'équipement technique de navigation adéquat. Le vol, pas comme les autres, n'a pas manqué de satisfaire la population de la région qui compte le taux d'immigration le plus élevé du pays. À raison de 8 vols hebdomadaires sur Alger, pour l'instant, l'aérogare de l'aéroport est très loin de satisfaire les besoins des voyageurs. Une minuscule cafétéria avec deux tables, la plupart du temps fermée... pas moyen d'acheter un journal, des cigarettes et, encore mieux, de se restaurer, car aucune structure commerciale n'existe ; il n'y a aucune chance de trouver un taxi. Rien n'a été prévu, malgré l'existence d'un parking immense et désert toute la journée. L'aérogare du 8-Mai-45 ressemble à un lieu fantomatique, inanimé et sans âme. Beaucoup de citoyens se sont rapprochés de notre bureau pour dénoncer cela : “L'Egsa qui gère cette infrastructure est absente et pour le constater, faites un tour.” Notre visite des lieux a confirmé leurs dires. FARID BENABID