La réforme du secteur des assurances, stimulée par une nouvelle loi, prévoit des changements importants dans la gestion de la filière “automobile”, a indiqué, samedi à Alger, M. Mohamed Sebaa, directeur des Assurances au ministère des Finances. Parmi ces réformes, qui doivent entrer en vigueur dès l'année prochaine, figure “la prise en charge directe par les sociétés d'assurance des frais de réparation des voitures accidentées” de leurs clients, au lieu de continuer à les rembourser sur la base des factures qu'ils présentent, a-t-il précisé lors d'une rencontre parlementaire sur la réforme financière. L'indemnisation des sinistres (dommages corporels...) des accidents de la route se fera également de manière “directe”, selon le même responsable, qui explique que “la société d'assurance remboursera directement son client avant d'aller récupérer la somme remboursée auprès de l'assureur du responsable de l'accident”. Et afin de garantir une bonne application de ces mesures, la nouvelle loi sur les assurances, actuellement en cours d'examen par le Parlement, “permet à tout assuré n'ayant pas perçu un remboursement dans les délais prévus dans le contrat d'assurance, d'exiger de son assureur un dédommagement sur chaque jour de retard”, a encore précisé M. Sebaa. L'assurance-personnes se voit enrichie à son tour d'une mesure d'encouragement dans le cadre du même texte qui autorise l'assuré à “renoncer à un contrat d'assurance-personnes dans un délai d'un mois de la date de souscription s'il réalise que les conditions du contrat ne lui conviennent plus”, a-t-il poursuivi en assurant que “le client récupère dans ce cas 100% de la somme qu'il a versée”. Avec un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 35 milliards de dinars, soit 0,67% du PIB à peine, le secteur des assurances en Algérie continue d'être dopé par l'assurance automobile (+ 19,5 % en 2004-2005) et par des sous-branches de l'assurance-personnes (+41 %).