Le président irakien déchu Saddam Hussein a confié à deux de ses avocats qu'il préférerait être exécuté par balles plutôt qu'être pendu, dans l'hypothèse où il serait condamné à mort pour crimes de guerre, a rapporté, hier, le Washington Times. “Je n'attache pas une si grande valeur à ma vie. Tout être humain doit partir à un moment donné”, a déclaré Saddam Hussein, selon son avocat Issam Ghazzawi qui a rapporté ces propos au quotidien américain. Cette confidence avait été faite à deux de ses avocats, Issam Ghazzawi et l'ancien ministre américain de la Justice Ramsey Clark, lors d'une rencontre dans le sous-sol du tribunal, le 7 décembre dernier, lors d'une pause de 5 heures durant le procès. Lorsque les avocats ont évoqué l'éventualité d'une condamnation à mort, l'ancien dictateur a déclaré : “Je suis le commandant en chef... Je préférerais un peloton d'exécution.” Il s'agirait “de la manière adéquate” d'exécuter un ancien dirigeant militaire, a-t-il ajouté selon son avocat. Saddam Hussein et 7 de ses lieutenants sont accusés d'avoir causé la mort de 148 personnes lors de la répression qui a frappé le village chiite de Doujaïl, après une attaque contre un convoi présidentiel en 1982. “Bien sûr je ne suis pas coupable, mais je sais qu'ils veulent me voir mort”, a commenté Saddam Hussein. “Me menacer de mort ne signifie rien pour moi”, a-t-il noté. “Je m'en moque. La vie de n'importe quel Irakien est tout aussi précieuse que la mienne.” Le procès de Saddam doit reprendre le 24 janvier. C'est au cours des prochaines audiences que des témoins et des documents décrivant l'implication directe des accusés doivent être présentés.