Considéré durant les années 90 comme étant l'un des dossiers les plus importants sur lesquels la justice algérienne a eu à se prononcer, le procès de Barhous Mohamed, alias Hadj Bettou, est de nouveau en examen à Annaba au niveau de la cour de cette ville, après qu'un jugement que l'on croyait définitif y était rendu le 23 avril 2002. Rappelons, à ce propos, que le nommé Barhous Mohamed, plus connu sous le sobriquet de Hadj Bettou, avait comparu devant la cour criminelle de Annaba en même temps que 7 autres co-inculpés pour répondre d'inculpations diverses, dont les plus importantes étaient la dilapidation des deniers publics, le faux et usage de faux aux fins de détournement de projets publics et la contrebande. La cour avait prononcé un acquittement pour vice de procédure au bénéfice de Barhous M. et de quatre autres accusés et avait condamné B. M., M. T. et S. A. à respectivement 10, 9 et 7 années de réclusion criminelle et à des dommages et intérêts conséquents. Un verdict contesté par les condamnés eux-mêmes autant que par le représentant du ministère public. Il semble, selon des sources proches de la cour de Annaba, que ce soit le recours en cassation du parquet qui ait prévalu, ce qui expliquerait cet énième examen du dossier Hadj Bettou après le procès de Tamanrasset en 1995 et le pourvoi en appel de cette même affaire à Annaba en avril 2002. A. Allia