Après avoir atteint, en l'an 2003, le point culminant de 4 377 cas, la maladie est allée en ordre décroissant d'année en année. En 2004, le nombre de cas enregistrés est descendu en dessous des 3 512 cas. Ensuite, le nombre a encore diminué avec 2 476 cas en 2005. Mais la leishmaniose n'est pas encore totalement éradiquée, son spectre hante encore certaines régions et spécialement celles du sud de la wilaya. La leishmaniose effraie et constitue une menace latente eu égard aux attitudes répréhensibles de certaines communes qui ne s'en tiennent pas rigoureusement aux règles d'hygiène et à la lutte contre les insectes vecteurs de cette maladie. Interrogé sur les facteurs ayant favorisé ce recul, le responsable des services sanitaires, M. Saddok, explique cela par les actions de désinsectisation des régions touchées par la maladie de la leishmaniose, à l'exemple des daïras de Barika, Aïn Touta et N'Gaous. “En 2004, nous avons réalisé deux opérations, la première en mars et avril, la deuxième en mai et juin. En 2005, il n'a été réalisé qu'une seule opération en mars et avril. Toutefois, il est à noter que les opérations n'ont pas été effectuées à Barika, le secteur le plus touché où l'on recense 1 800 cas.” Cependant, la source de contamination est toujours existante et le risque peut à tout moment connaître son cycle de recrudescence, étant donné que toutes les mesures de la prophylaxie ne sont pas scrupuleusement observées. Rappelons qu'une commission épidémiologique, dépêchée dans les communes du sud de la wilaya de Batna par le ministère de la Santé, en décembre 2003, avait relevé l'absence d'hygiène et de mesures de lutte contre les insectes vecteurs de la maladie et les reptiles et les rongeurs, et avait donné à l'époque des recommandations strictes pour que des mesures de prophylaxie soient prises. Malheureusement, à l'appui des chiffres enregistrés en 2005, les consignes, d'une manière globale, semblent sans écho. L'heure est au rappel. B. Belkacem