Les préparatifs de L'Aïd Al Adha vont relativement bon train à Laghouat. Avec les achats, les Laghouatis, comme tous les Algériens, font face à des dépenses considérables mais, malgré tout, celles-ci deviennent incontournables. Chaque citoyen arrive à s'en sortir difficilement et à sa manière, pour certains au risque de s'endetter, les plus prévoyants et les plus organisés s'y préparent à l'avance financièrement en mettant de côté les sommes nécessaires aux dépenses, d'autres se débrouillent tant bien que mal pour les achats de vêtements, en se tournant vers les marchés au puces. Quant au fameux mouton, les plus avertis l'achètent quelques jours à l'avance et le font garder quelque part dans un jardin chez un de leurs amis car, contrairement aux habitants des grandes villes, ici ce n'est pas l'espace qui manque. Revenons à nos moutons - selon l'expression consacrée - dont les prix varient de 15 000 à 17 000 DA la tête, tandis que le bélier avoisine les 27 000 DA, qui dit mieux ? Bien heureusement, ce jour de l'Aïd est, en fait, une occasion pour les musulmans de partager avec les plus démunis. C'est en tout cas ce que la religion nous enseigne. En revanche, les spéculateurs que sont les producteurs, les revendeurs et les clandestins ne ratent pas l'occasion, comme pour le ramadan, de ponctionner ce qui reste des petites économies des salariés. Rachid KADA