Arrêté samedi 21 janvier chez lui, Bachir Laârabi, correspondant d'El Khabar à El-Bayadh, est depuis dimanche 22 sous mandat de dépôt à la prison de Aïn Sefra. Selon un communiqué rendu public hier par El Khabar, M. Laârabi est entré en grève de la faim le jour même de son arrestation. Tout en exprimant son inquiétude, la rédaction d'El Khabar rend responsables de tout problème qui lui arriverait toutes les personnes impliquées dans les scandales de gestion de la wilaya de Naâma. Que reproche-t-on à M. Laârabi ? Selon El Khabar, son correspondant a été informé par des policiers que son arrestation fait suite à “un mandat d'amener lancé contre lui par le tribunal de Naâma le même jour, et qui l'a jugé par défaut, le 29 septembre 2005, à une peine d'un mois de prison”. Etonné par la rapidité avec laquelle la justice a agi contre son journaliste, El Khabar invite l'institution judiciaire à faire preuve de la même célérité pour sévir contre “les vrais criminels” comme ceux dénoncés par M. Laârabi lui-même dans une enquête parue dans ses colonnes sur les dépassements dans le dossier “Dar Errahma'' de Naâma où le wali et une autre personne semblent être impliqués. Et à El Khabar de présenter “l'affaire Laârabi”, après celles de Ghoul Hafnaoui et de Mohamed Benchicou comme une des preuves que les amendements du code pénal ne sont pas de simples techniques. Et d'appeler les professionnels de la presse à une mobilisation pour la dépénalisation du délit de presse et la révision du code pénal. A. C.