Les travaux de la commission exécutive fédérale des travailleurs retraités ont débuté, hier, à l'hôtel El-Kettani de Bab El-Oued (Alger). Au menu de la 2e session de la CEF, les préoccupations des pensionnés, l'évaluation des actions entreprises par la Fédération des retraités (FNTR), affiliée à l'UGTA, conduite par son secrétaire général, Abdelmadjid Azzi, ainsi que les résultats escomptés depuis le 4e congrès de la fédération, tenu en juin dernier. Dans son rapport moral et d'activité, la CEF a signalé que les pouvoirs publics et l'opinion publique sont “amplement interpellés sur les préoccupations des retraités”, informant par ailleurs de “l'accord donné” par le ministre du Travail aux “réclamations de nombreux bénéficiaires” de pension substituée à une pension anticipée, à l'âge légal de la retraite ou dans le cadre de la retraite proportionnelle ou sans condition d'âge. La commission exécutive a rappelé que le problème des diminutions des pensions a été pris en charge, dès novembre 2005, par le conseil d'administration de la Caisse de retraite, en vue de son règlement prochain. Elle a, en outre, rappelé les promesses de la tutelle, quant à “la volonté du gouvernement de maintenir le système de retraite par répartition” et à l'examen attentif de “toutes les propositions” de la FNTR. Concernée par la situation des retraités mais également par celle des salariés, qui deviendront à leur tour des pensionnés, la fédération a élaboré une contribution sur le pacte économique et social. Elle appelle “les parties” au pacte national à confirmer “leur engagement à consolider et à pérenniser le système national de Sécurité sociale”, et à promouvoir “la constitution d'un fonds de réserve des retraités”. Par ailleurs, elle suggère que ledit pacte décide “solidairement” de mesures contenues dans la plate-forme de revendications des retraités : fixer le montant minimum de la pension à 100% du salaire minimum (SNMG), harmoniser, relever “la majoration pour conjoint à charge”, créer une caisse de recouvrement chargée également de “l'affiliation, du contrôle des employeurs et du contentieux du recouvrement”, etc. Dans son programme d'activité 2006-2010, le secrétariat fédéral fixe la barre de 400 000 adhérents à atteindre d'ici à 4 ans. Il prévoit la publication d'une “revue”, ainsi que la poursuite de la vulgarisation et de la diffusion des textes intéressant les retraités. Il est à souligner que les membres de la CEF qualifient la mesure de suspension prise à l'encontre du syndicaliste des douanes, Ahmed Badaoui, de “condamnable”. La CEF voit là un piège et interpelle la Centrale syndicale pour agir, “car ce sont tous les responsables qui sont aujourd'hui menacés”. Elle estime également que le moment est venu pour lancer “une réflexion sur l'avenir immédiat” de l'UGTA et “réhabiliter les fédérations, colonne vertébrale de l'UGTA”. H. A.