Ils réclament une revalorisation de leur salaire de manière à être alignés avec le reste du corps médical. À l'issue du conseil national tenu le 19 janvier, les médecins vétérinaires ont été unanimes quant au recours à la grève. Elle aura lieu, donc, à partir de dimanche prochain pour une durée de sept jours. C'est ce qui a été annoncé par le Dr Kaddour, SG du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'Administration publique (SNVFAP) lors de la conférence de presse tenue, hier, au siège du syndicat. “Nous avons suivi la voie de la sagesse mais ça n'a rien donné”, dira d'emblée le Dr Kaddour, allusion faite à toutes les séances de négociations et toutes les correspondances adressées respectivement à la tutelle, au parlement, au sénat, au chef du gouvernement et même au président de la république. “Le ministre de l'agriculture ne nous a jamais reçus. Voilà qui est bien révélateur du mépris qu'on nous témoigne”, a déploré le premier responsable du syndicat qui a fait part d'une situation de ras-le-bol général qui prédomine chez les vétos en quête de “reconnaissance”. Ils se considèrent des laissés-pour-compte vu qu'ils ne sont même pas alignés avec le reste du corps médical. C'est justement à ce niveau que se situe leur principale revendication. “Notre revendication est sensée et ne peut être en négation avec la déclaration du chef du gouvernement qui soutient qu'il ne peut y avoir d'augmentation”, dira le Dr Kaddour, précisant qu'ils réclament plutôt une “revalorisation” de leur salaire. À noter que le médecin vétérinaire, après un long cursus d'études universitaires, commence à peine avec 12 à 13 000 DA pour finir quasiment sa carrière avec 19 à 20 000 DA. Il est, en effet, inadmissible et insensé que nos universitaires puissent ainsi continuer à être méprisés de la sorte. “Nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires, et nous ne touchons qu'une seule prime décrétée en 1990 et pour laquelle nous n'avons ouvert droit que huit longues années plus tard. Aujourd'hui personne ne veut entendre parler de nous indemniser et nous ignorons pour quelles raisons”, se sont indignés certains membres du bureau syndical présents hier à la conférence. “Nous avons toujours fait preuve de sagesse, nous avons recouru à la voie légale. Nous avons reporté notre dernière grève à cause de la maladie de notre président. Mais il n'est plus question de se taire désormais car la coupe est vraiment pleine.” Les vétérinaires revendiquent aussi de meilleures conditions de travail au gré de leurs responsabilités qui ne font, de leur avis, qu'augmenter de plus en plus. “Notre population prend de plus en plus conscience de la pertinence du contrôle vétérinaire et devient très exigeante. L'ouverture du marché et notre future adhésion à l'OMC nous imposent un travail et une responsabilité plus accrue, ce qui est normal pour peu que nous ayons les moyens nécessaires”, ont-ils soutenu. Nabila Saïdoun