À l'issue de leur conseil national tenu le 19 janvier dernier, les vétérinaires fonctionnaires ont décidé de déposer un préavis de grève de 7 jours durant la 2e semaine de février prochain. Bien entendu, les spécialistes de la santé animale ont débattu de leur situation socioprofessionnelle qu'ils jugent inchangée malgré les promesses des responsables du secteur. D'ailleurs, ils se plaignent de la sourde oreille des responsables de leur secteur : “malgré toutes les démarches effectuées, la situation des vétérinaires reste inchangée et les responsables du syndicat attendent toujours d'être reçus par le premier responsable du secteur.” Le recours à la grève est perçu comme étant l'ultime moyen d'expression, d'autant que les vétérinaires avaient renoncé à un premier mouvement appelant à un arrêt de travail : “en raison des circonstances particulières liées à la santé du Président.” Ils rappellent ainsi qu'il ne s'agissait que d'un report puisqu'ils lancent un autre mouvement pour février prochain. Le syndicat des vétérinaires fonctionnaires reproche à leur tutelle d'avoir par arrêté ministériel, accordé à leurs confrères du secteur privé des prérogatives de prélèvement et de dépistage. Les fonctionnaires vétérinaires s'étonnent que ces opérations accordées au privé, le soient à “titre onéreux”, alors que leur tutelle refuse toujours la revalorisation de leurs salaires. Ils estiment qu'ils ont les capacités nécessaires pour accomplir de telles tâches, mais pour cela ils réclament les moyens matériels adéquats. Dans un communiqué de presse rédigé à l'issue de leur conseil national, les vétérinaires dénoncent la faiblesse des moyens de lutte contre la grippe aviaire mis à leur disposition. Ils regrettent enfin l'attitude de leur tutelle qui ignore de reconnaître leur syndicat comme “partenaire social”. Saïd Ibrahim