La porte-parole du parti a plaidé pour que la question des salaires soit portée au niveau de l'APN. Lors de la conférence de presse qui s'est tenue hier à Zéralda, à l'issue de la clôture des travaux de la session ordinaire du comité central du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, chef du parti, a annoncé d'emblée la tenue d'un meeting prévu à Alger et ce, à la veille de la date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. “Notre campagne auprès des citoyens a eu un écho, et pas moins de 500 000 signatures ont été récoltées”, dira-t-elle pour souligner la gravité des préoccupations à propos de la loi sur les hydrocarbures et la privatisation sur lesquelles la porte-parole du parti s'est longuement attardée avant d'enchaîner sur la question des salaires. À ce propos, Louisa Hanoune a lancé un appel à tous les partis pour unir leurs rangs et trouver une solution. L'adhésion citoyenne étant acquise, elle a plaidé pour que ce dossier soit porté au niveau de l'APN. La responsable du Parti des travailleurs qui a appelé au respect du droit syndical a déclaré, par ailleurs, soutenir tout mouvement de protestation lié à la revendication salariale, d'où qu'il vienne. Sur le plan politique, Louisa Hanoune a souligné la crise qui existe au sommet au vu des déclarations contradictoires émanant des différents partis au pouvoir et s'est interrogée sur le retard concernant les projets de décrets pour qu'enfin s'établisse la paix. Sur la question des caricatures attentatoires au Prophète Mohamed (QSSSL), le chef de file du Parti des travailleurs a dénoncé la manipulation qui entoure cette affaire en accusant directement les Etats-Unis qu'elle qualifie de “pompier pyromane”. “Il n'est pas fortuit que ce genre d'incident arrive en pareilles circonstances. Il s'agit là de manœuvres politiciennes”, dira-t-elle et de dénoncer toutes les attaques et conspirations contre le monde musulman ainsi que les pressions exercées sur Téhéran pour son dossier nucléaire. Louisa Hanoune n'a pas manqué d'évoquer la situation qui prévaut en Palestine et en Irak ainsi que la menace qui pèse sur la Syrie et soutenir que “le terrorisme, c'est aussi le fait de toucher à la souveraineté des peuples”. En réponse aux questions des journalistes, la première responsable du PT a déclaré ne pas s'étonner des aveux “évidents” de Madani Mezrag et d'œuvrer pour que pareille situation ne se reproduise plus. “L'état d'urgence est lié au retour à la paix. Il faut coûte que coûte que cesse le langage des armes”, commentera-t-elle ce chapitre et d'insister que cela ne devrait en aucun cas servir à obstruer le droit à la grève ou encore le droit aux rassemblements. Elle annoncera, en conclusion, la tenue de la conférence nationale le 15 mars prochain qui abordera, entre autres, le chapitre des élections de 2007. Nabila SaIdoun