Au quatrième jour de la marée noire, la mer continue à rejeter du fuel sur la plage ouest. La catastrophe écologique s'étend à l'intérieur des terres avec un stockage qui risque de polluer la nappe phréatique. Ismal, le laboratoire d'analyse à qui ont été confiés les échantillons de galettes recueillis sur le rivage, vient de rendre ses résultats attestant“la présence de fuel lourd constituant le carburant du navire”. Ce qui veut dire que c'est un produit hautement toxique pour la faune et la flore, expliquant ainsi le repêchage de nombreuses méduses mortes sur la plage. Ce fuel dangereux, une fois ramassé sur les plages, devrait être stocké dans un lieu non polluant, selon la déclaration du ministre de l'Environnement, dimanche dernier, lors du point de presse. Non seulement cela n'a pas été suivi de faits, mais plus grave encore, il est déposé à même le sol dans la décharge de Ouled Fayet à une dizaine de mètres des terres agricoles. Si aucune mesure urgente n'est prise pour l'étanchéité et l'isolement de ce goudron du sol, la situation risque de devenir dramatique avec une seconde catastrophe écologique à la clé. Les prochaines pluies pourraient infecter la nappe phréatique en profondeur sur une bonne partie de la région. En attendant que les responsables réagissent et daignent répondre à nos questions, la catastrophe risque de s'étendre, mais cette fois-ci, sur terre et non en mer. M. O.