Il s'agit là de l'instruction du président de la République relative à la typologie du logement social et qui stipule la suppression radicale des constructions composées de 2 pièces. Une rencontre régionale d'évaluation des différents programmes de logements, présidée par Mohamed-Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a été organisée dimanche dernier à Tiaret. Des cadres concernés des wilayas de Tiaret, Tissemsilt, Chlef, Saïda, El Bayadh et Naâma y ont pris part. Lors de son intervention, le ministre a été a rappelé que 132 000 logements ont été achevés durant l'année 2005, qui a aussi connu le lancement de 332 000 unités, et que 250 000 autres seront livrés en 2006. Dans ce contexte, il a affiché toute sa conviction que les choses tendent vers une nette progression et que son secteur relève indéniablement d'un domaine qui s'achemine vers un essor certain, pour peu que les concernés jouent le jeu et acceptent d'insérer leurs efforts et les compétences disponibles dans les orientations nationales, comme l'Etat les y invite. Ce dernier n'a, cependant, pas cessé d'exhorter les cadres de ce secteur, voire ceux des Dlep, DUC et Opgi, de faire montre d'une telle volonté et d'une telle motivation pour aller de l'avant, notamment en cette période idéale où toutes les conditions semblent réunies et la volonté politique ne fait pas défaut. Toutefois, le chiffre qui confirme cette prétention est celui lié à la consommation des crédits, qui est passée de 52 milliards de DA en 2002 à 100 milliards de DA en 2005, avec un taux en hausse de 14%, entre 2002 et 2003, et de 16% en 2004. Après des exposés succincts des différents responsables qui ont fait la lecture des bilans de l'année écoulée et des perspectives escomptées pour l'année en cours, le ministre s'est montré formel et franc pour désapprouver les résultats acquis au niveau de certaines wilayas, notamment Saïda, Naâma et El Bayedh, où des insuffisances ont été remarquablement décelées. Dans le même sillage, le ministre a incité les responsables à tabler sur une meilleure vulgarisation afin de convaincre le citoyen à opter pour certaines formules jusque-là non convoitées, comme le LSP ou le logement rural dont l'aide de 500 000 DA consentie par l'Etat n'est pas à sous-estimer d'autant qu'on connaît le statut juridique du logement. Néanmoins, si ces formules ont commencé à donner des résultats meilleurs dans certaines régions, à l'image de Tiaret où les responsables ont su gérer les dossiers, elles demeurent toujours en sommeil à travers d'autres wilayas comme Tissemsilt et Saïda. Une autre aberration notée par le ministre dans ce chapitre reste la timidité des promoteurs à s'inscrire dans la première formule, où pourtant un avantage considérable leur est cédé par les pouvoirs publics consistant en un rabattement de 80% sur les prix des terrains, notamment dans les contrées des Hauts-Plateaux et du Sud. Pour revenir à la qualité, le ministre n'a pas caché son obsession de voir l'Algérie se mettre au diapason des références mondiales en pensant d'ores et déjà à l'horizon 2050. Dans un autre chapitre, M. Hamimid a réitéré l'instruction du président relative à la typologie du logement social et qui stipule la suppression radicale des constructions F2 en optant pour les F3 et F4. Par ailleurs, le ministre n'a pas omis de marquer un arrêt sur les programmes de régularisation des parties communes, voire les immeubles où les colocataires n'ont jamais daigné mettre la main à la pâte pour entretenir leur environnement. Dans ce sillage, il a aussi cité le cas de ceux ayant versé dans la sous-location ou carrément dans la vente illégale de leurs appartements. “Il est temps de faire appel à la puissance publique et relancer vos actions avec les procureurs généraux afin de mettre fin à cette intolérable anarchie”, avait-il martelé en direction des responsables concernés. R. SALEM