“Cela fait trois ans que nous vivons dans le stress à cause de cette maudite salle des fêtes dont le propriétaire fait fi de toutes les règles du bon voisinage, notamment le respect de la tranquillité d'autrui”, se sont exprimés les habitants de la cité Mimounni A-6. Ces derniers, après avoir usé de toutes les voies de recours auprès des autorités locales (les services de police, le wali délégué, le wali d'Alger) ont saisi le chef du gouvernement afin d'instruire les parties concernées pour prendre les mesures jugées nécessaires dans pareil cas. Dans leur requête, ils font savoir que la salle des fêtes mise en cause ne remplit pas les conditions, à savoir sa proximité immédiate avec les habitants, l'insonorisation, l'absence de parking. De plus, son entrée donne directement sur l'autoroute, ce qui a d'ailleurs été à l'origine de plusieurs accidents dont certains ont été mortels. “Depuis que cette salle a été ouverte, nous n'avons plus droit au repos et au calme. Beaucoup de membres de nos familles, par l'effet des nuisances sonores, souffrent de troubles du sommeil, chose qui a contraint certains d'entre nous à recourir aux médicaments tranquillisants”, écrivent-ils. Ils rappellent, parallèlement, que l'ouverture de cette salle ne s'est pas faite conformément aux dispositions régissant une telle activité, dans la mesure où le propriétaire ne dispose pas, selon eux, de documents réglementaires (agrément, registre du commerce). “Nous avons manifesté notre opposition lors de l'enquête commodo et incommodo diligentée par les autorités locales. Malheureusement, aucune suite n'a été prise par ces mêmes autorités. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus supporter tous ces désagréments, encore moins ces comportements indécents lors de l'organisation des fêtes. La situation pourrait inévitablement connaître une issue incontrôlable”, concluent-ils. A. F.