Le journaliste Bachir Laârabi, jeté en prison pour ses écrits le 21 janvier 2006, est libre après avoir purgé la totalité de la peine à laquelle il avait été condamné. Comme pour Mohamed Benchicou, enfermé en prison d'El-Harrach depuis près de 20 mois, son incarcération avait soulevé un tollé général auquel sont venues s'ajouter les vives inquiétudes exprimées suite à la condamnation de 18 journalistes algériens à la prison ferme, sans que le régime, otage de son arrogance, ne se détourne de sa détermination obsessionnelle à liquider la liberté de presse et aliéner l'ensemble de la société. L'acharnement avec lequel les syndicats libres sont réprimés par le régime en place, agissant par l'entremise d'une justice totalement assujettie, la hargne avec laquelle sont poursuivis les journalistes, notamment les correspondants de presse livrés aux potentats locaux, sont symptomatiques d'une dérive totalitaire qu'il serait suicidaire d'ignorer. Unir les citoyens et fédérer les forces saines de la nation autour de la défense des libertés, en premier lieu la liberté de presse et la liberté d'expression, est le minimum exigé dans cette conjoncture grosse de tous les dangers pour le devenir démocratique de l'Algérie. Aussi le comité Benchicou pour les libertés réitère-t-il son appel à une mobilisation citoyenne, pacifique et émancipée, pour dire non à la mise à mort de la liberté de la presse. Convaincu que la liberté d'écrire, la liberté de dire est l'affaire de tous, le Comité Benchicou pour les libertés en appelle à la responsabilité de chaque citoyen pour exiger l'abrogation pure et simple des articles 144 et 144 bis du code pénal. Le Comité Benchicou pour les libertés