Le nouveau Premier ministre palestinien, chargé par Mahmoud Abbas de former son gouvernement aux couleurs de Hamas, serait une “cible légitime”, a lâché hier le Shin Beth, service israélien de sécurité. Aux yeux des Israéliens, Haniyeh, que tout le monde présente comme un pragmatique, y compris dans les capitales occidentales, reste aux yeux des Israéliens un “terroriste” quoi qu'il fasse ! Israël n'est pas à un assassinat près. Plusieurs chefs de Hamas, notamment son fondateur Ahmad Yacine et son successeur Abdelaziz Rantissi, ont été tués par des missiles dans leurs propres véhicules. Cependant, Hamas observe depuis 2005 la trêve conclue à l'initiative de Mahmoud Abbas. Olmert, en campagne électorale, promet la poursuite sans relâche des attaques contre les présumés activistes palestiniens, faisant part de sa conviction que le prochain gouvernement palestinien, “n'est pas un partenaire pour la paix”. Tandis que Haniyeh poursuit ses consultations en vue de former son gouvernement, qu'il souhaite d'union nationale, en Israël le tout nouveau parti centriste créé par Sharon, Kadima, chute dans les sondages après avoir été donné vainqueur des législatives du 28 mars. Le parti d'Ehud Olmert, successeur par intérim de Sharon, recule tandis que la coalition Likoud-extrême droite remonte. Le parti russophone Israël-Beiteinou, insignifiant, est même crédité d'une dizaine de députés. Israël-Beiteinou veut chasser les habitants arabes en Israël dans les territoires que garderait Israël en Cisjordanie. Il s'est acoquiné avec les partis religieux comme l'ultra orthodoxe sépharade Shass et la Liste unifiée de la Torah. R.I.