Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a exprimé son optimisme quant à la réussite de la rencontre, hier après-midi à La Mecque, entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en vue de relancer le dialogue sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Selon le chef du gouvernement aux couleurs de Hamas, le sommet de La Mecque devra sceller un partenariat politique avec le Fatah, le parti historique de la résistance palestinienne. Toute la communauté internationale espère une issue aux dissensions interpalestiniennes qui ont fait une soixantaine de morts depuis le 25 janvier dernier, dans des combats entre activistes du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, et le mouvement islamiste, qui dirige le gouvernement depuis mars dernier, lors des violences les plus meurtrières de ces derniers mois à Gaza. Israël s'était abstenu ces derniers jours d'intervenir à Gaza de crainte que les dernières violences entre Palestiniens ne se retournent contre lui. Israël ne veut pas intervenir dans ces troubles partisans qui relèvent des affaires intérieures palestiniennes, a affirmé le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, souhaitant que les Palestiniens modérés prendront le contrôle du gouvernement palestinien. Le chef du Shin Beth, le service de sécurité israélien, a conseillé à Olmert de ne pas intervenir car une intervention, quelle qu'elle soit, serait contre-productive. Diskin a averti qu'une opération de grande envergure inciterait les différents groupes palestiniens à mettre de côté leurs différends pour faire cause commune contre l'armée israélienne. Israël, qui s'est retiré de Gaza l'été 2005, démantelant ses 21 colonies et ses bases militaires, a continué d'y mener des opérations sous couvert de représailles. D. B.